Pommes et poires : les professionnels optimistes pour la campagne 2024-2025
L’Association nationale Pommes Poires (ANPP), lors de sa réunion de lancement en présence de nombreux partenaires et clients, s’est réjoui d’une récolte stable en pommes par rapport à 2023, d’autant que les volumes européens sont en recul. La poire retrouve du dynamisme.
L’Association nationale Pommes Poires (ANPP), lors de sa réunion de lancement en présence de nombreux partenaires et clients, s’est réjoui d’une récolte stable en pommes par rapport à 2023, d’autant que les volumes européens sont en recul. La poire retrouve du dynamisme.
En pommes, comme l’a souligné le président de l’ANPP Daniel Sauvaitre en introduction de la réunion de lancement de la campagne française de pommes et poires de l’ANPP, « les années peuvent parfois se ressembler » et c’est tant mieux pour la campagne qui s’annonce. Il y a de « vraies similitudes » avec la saison dernière et les professionnels sont plutôt optimistes.
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Comme annoncé lors de Pronosfruit, la récolte en pommes françaises est estimée à 1,463 million de tonnes, une récolte proche de celle de l’an dernier (1,508 million de tonnes en 2022-2023). Si la récolte de pommes françaises est jugée « correcte » par Vincent Guérin, responsable des affaires techniques de l’ANPP, elle n’est « pas encore au plein potentiel de production du verger français ». On observe en effet une baisse de rendement structurelle.
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Néanmoins les professionnels restent optimistes au vu de la récolte européenne en baisse. Estimée à 10,2 millions de tonnes (soit 1,3 million de tonnes en moins que la campagne précédente), c’est en effet la 2e plus petite récolte européenne de la décennie. Le déficit concerne essentiellement l’Est de l’Europe touché par le gel : (République Tchèque : – 76 % / 2023 ; Hongrie : - 40 % ; Pologne : - 20 %) mais aussi Autriche (- 49 %) et Allemagne (- 16 %).
Côté stocks, 73 347 tonnes de pommes françaises restaient au 1er juillet, un niveau plus important que la moyenne des 3 dernières campagnes (à 59 283 tonnes), mais cela n’inquiète pas les professionnels au vu de l’offre européenne.
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Recul des variétés internationales
Autre fait notable pour cette campagne pommes, les variétés dites internationales perdent du terrain en production (- 10 %, à 859 000 tonnes), au profit des variétés club (-1 % / 2023 mais +14 % sur dix ans) et des pommes de terroir (+7 % par rapport à 2023). Parmi les replis les plus marqués, Granny Smith (-26,3 % / 2023, à 101 000 tonnes) et Fuji (- 27 % / 2023, à 47 000 tonnes). La récolte de Gala connaît une petite baisse (-7 %, à 251 000 tonnes), celle de Golden est plus stable (-2 % à 346 000 tonnes).
A noter, côté club, Pink Lady est en recul de 5 % (à 164 000 tonnes). La pomme Jazz progresse elle encore (+16 %), « tout comme Chantecler et les nouvelles variétés », précise l’ANPP.
Nouvelle dynamique à l’export
Parmi les bonnes nouvelles, l’export de pommes semble retrouver une petite dynamique. C’était déjà le cas lors de la campagne précédente durant laquelle la France avait retrouvé son niveau de 2021-2022 en reprenant quelques parts sur le marché européen. En revanche sur le grand export, les ventes vers le Moyen-Orient continuent de baisser. L’Amérique du Sud s’affirme comme un nouveau débouché pour les pommes françaises même si son développement s’annonce limité.
Une récolte plus abondante en poires françaises
En poires, comme annoncé à Prognosfruit, après une petite récolte 2023, 2024 est de nouveau en augmentation avec un prévisionnel de 119 000 tonnes de poires (+14,6 % / 2023 ; +15,7 % / moyenne triennale). La récolte européenne (1,79 million de tonnes) est, elle, loin de son potentiel. Comme pour la pomme, c’est le 2e plus petite campagne de poires européenne de la décennie. L’offre française de poires d’été est « suffisante », la Guyot par exemple gagne du terrain (+ 61 % / 2023, à 27 000 tonnes). Le déficit au niveau européen en poires Conférence laisse potentiellement une bonne place pour mettre en rayon les nouvelles variétés marketées telles que QTee, Fred, Angys, Sweet Sensation…, milite l’ANPP.
Lors de cette journée de lancement de campagne, l'Association nationale Pomme Poire a aussi montré que même si des efforts en matière de prix payé au producteur, il manquait encore environ « 10 centimes au kilo pour apporter de la sérénité au verger ».