Négociations tarifaires : les producteurs d'œufs de l'Ouest chez Auchan et Carrefour
A l’appel de la FRSEA de Bretagne et Pays de la Loire, ainsi que de l'Union des groupements (UGPVB), des producteurs ont manifesté dans deux hypermarchés pour réclamer des hausses du prix de rachat de leurs œufs.
A l’appel de la FRSEA de Bretagne et Pays de la Loire, ainsi que de l'Union des groupements (UGPVB), des producteurs ont manifesté dans deux hypermarchés pour réclamer des hausses du prix de rachat de leurs œufs.
Mercredi 17 février, des producteurs d’œufs se sont retrouvés devant les hypermarchés Carrefour de Rennes et Auchan de Nantes, pour manifester leur mécontentement aux dirigeants des deux enseignes et en informer les consommateurs. Les organisations agricoles (syndicalisme FNSEA et coopération), ainsi que l’industrie agroalimentaire (industriels de l’œuf Snipo et association des entreprises de produits alimentaires élaborés Adepale), s’inquiètent de la tournure des négociations commerciales annuelles, qui s’achèveront fin février.
De manière générale, les bonnes intentions de la loi Egalim semblent mortes et enterrées. L’heure n’est plus à la construction d’un prix d’achat qui tient compte des coûts de production des différents maillons. Anticipant les difficultés des consommateurs confrontés à la crise de la Covid-19, les distributeurs font tout pour éviter des hausses justifiées.
Lire aussi : La filière volaille face à trois défis majeurs en 2021
Moins 4 % réclamés sur les œufs
En particulier pour les œufs, Carrefour, Auchan, Casino et Aldi exigeraient à leurs fournisseurs conditionneurs une baisse générale de leurs prix d’achat de 4 %. Elles refusent de prendre en compte le minimum, à savoir l’augmentation des coûts de production des éleveurs. Or depuis plusieurs semaines, les prix de l'alimentation animale flambent. Entre janvier 2020 et 2021, l'aliment des poules calculé par l’indice Itavi s'est renchéri de 22,3 % et encore de 4,7% depuis décembre dernier.
Les craintes du syndicat avicole CFA sont que les éleveurs ne se retrouvent pris en étau entre des charges qui montent et des rentrées qui baissent. Car malgré la contractualisant forte entre la production et l’industrie, la CFA notait le 8 février que « des opérateurs de l’abattage des volailles et du conditionnement des œufs ont fait savoir qu’ils ne sont plus en mesure de respecter leurs engagements financiers et demandent que les contrats soient revus à la baisse. » Encore une fois, les filières agricoles en sont réduites au rapport de force pour se faire entendre.