Les solutions adoptées sur les moissonneuses-batteuses pour réduire la consommation d’énergie
L’offre en moissonneuses-batteuses s’est enrichie ces dernières années de machines entièrement redessinées. Les évolutions apportées portent sur le gain de performances et l’optimisation de la puissance.
Les constructeurs mettent en place diverses solutions techniques et développent des automatismes pour bien valoriser toute la puissance du moteur thermique des moissonneuses-batteuses.
Le fonctionnement optimal d’une moissonneuse-batteuse est d’abord tributaire de la coupe. En effet, l’utilisation d’une plateforme bien dimensionnée garantit une bonne alimentation des systèmes de battage et de séparation. Le choix de réglages bien adaptés à la culture et à son niveau de maturité est également essentiel, comme la présence sur le broyeur de paille de couteaux bien tranchants. Sur ces points, le chauffeur et l’attention apportée à l’entretien se révèlent décisifs. La conception propre à chaque machine définit par ailleurs le niveau de performance et les solutions pour réduire les pertes d’énergie sont au cahier des charges des constructeurs lors du développement de nouvelles moissonneuses-batteuses.
John Deere argumente sur ses couteaux de broyeur Xcel, dotés sur leurs surfaces planes d’alvéoles, comme celles des balles de golf, améliorant la ventilation et réduisant la puissance absorbée. La firme précise que le broyeur et le diffuseur à entraînement mécanique assurent l’éparpillage des menues pailles en mode andainage, ainsi que de la paille en configuration broyage, dispensant par conséquent d’un éparpilleur dédié à la menue paille. La marque américaine insiste également sur les automatismes embarqués évitant les erreurs de paramétrages, source de pertes de performances. Par exemple, la fonctionnalité HSA automatise les réglages de la machine en ajustant notamment l’écartement des contre-batteurs et le régime du ou des rotors. L’automatisation de la vitesse d’avancement GSA, qui fonctionne de concert avec la fonction HSA, présente l’avantage d’éviter les surcharges. Autre automatisme, le PGSA permet à la machine d’anticiper les variations de charge, grâce à deux caméras fixées sur le toit de la cabine qui analysent l’état de la culture. Enfin, les X9 dispose d’une vis de vidange à démarrage en deux phases réduisant la puissance nécessaire à leur mise en route.
New Holland insiste sur le fait que ses moissonneuses-batteuses sont des machines couloirs, c’est-à-dire que la largeur du flux de récolte est identique depuis le convoyeur jusqu’au broyeur de paille. Selon le constructeur, cette architecture limite la demande de puissance. Pour abaisser la consommation de carburant, le régime est limité à 1 400 tr/min sur la route. Les modèles CR8.90 et CR9.90, motorisés par le six-cylindres FPT Cursor 13, bénéficient de deux programmations pour leur moteur : une pour les petites graines et une pour les grosses graines. New Holland propose également les automatismes IntelliCruise II et IntelliSense. La première fonctionnalité compte trois modes d’utilisation. Le premier exploite la capacité maximale de la machine en faisant tourner le moteur à pleine charge. Le second garantit un rendement fixe et modifie la vitesse d’avancement pour respecter la consigne. Le troisième limite les pertes en agissant sur l’allure de travail, afin de ne pas dépasser le seuil prédéterminé. L’intelliSense assure le réglage automatique de la machine selon quatre stratégies : perte limitée, meilleure qualité de grain, capacité maximale ou débit fixe. À partir des données mesurées par les différents capteurs, la moissonneuse-batteuse adapte en continu les paramètres de battage, la vitesse des ventilateurs, ainsi que l’ouverture des prégrilles et des grilles supérieure et inférieure. Le gain de productivité annoncé est de 10 % pour un chauffeur expérimenté et de 20 % pour les novices.
Une baisse drastique des composants d’entraînement sur la CR 11