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Quelles solutions pour transporter les balles en toute sécurité ?

Plusieurs constructeurs de plateaux fourragers proposent des dispositifs mécaniques de maintien des balles durant le transport, plus sûrs et plus faciles à mettre en œuvre que les sangles ou les crochets.

La chute depuis un plateau fourrager de balles mal arrimées peut avoir des conséquences dramatiques. Avant de prendre la route, il est alors indispensable de sécuriser le chargement. La pose des traditionnelles sangles ou des crochets est contraignante et doit être correctement réalisée, sous peine de voir le chargement s’ébouler, notamment en cas de manœuvre brusque ou d’à-coup. Plus faciles à mettre en œuvre, mais aussi plus coûteux, les dispositifs mécaniques intégrés aux plateaux garantissent un transport en toute sérénité, en dispensant des opérations manuelles d’arrimage. En France, l’une des premières solutions a été mise au point et brevetée en 2009 par le Gaec Landrain, situé dans les Ardennes. Le système développé par ces agriculteurs, dénommé Sécuriballe, est proposé en exclusivité par les fabricants de véhicules remorqués Balon (Ardennes) et Orenge (Seine-Maritime). Il utilise en partie haute une poutre longitudinale munie de traverses pourvues de pics.

Maintien par le dessus des balles

Celle-ci, supportée par un mât télescopique à chaque extrémité du plateau, se relève hydrauliquement pour le chargement et s’abaisse pour bloquer les piles de balle. Patrick Orenge, dirigeant de la société éponyme, annonce 60 Sécuriballe en service et indique équiper aussi bien des plateaux agricoles que des remorques de poids lourds. Sur le plan tarifaire, il commercialise ce système à partir de 4 500 euros. Dans le même principe de maintien par le dessus, le constructeur français AMBS La Littorale propose le kit Protector. Ce système s’utilise aussi bien pour les balles que les palettes et les palox. Il se compose d’une structure métallique en partie supérieure, qui coulisse verticalement pour bloquer le chargement. Cette partie mobile descend hydrauliquement à un mètre et monte à 3,82 mètres par rapport au plancher. Elle est animée par deux mécanismes de ciseau positionnés à l’avant et à l’arrière du plateau. Le kit Protector s’enrichit en option d’une bâche de toit pour isoler le chargement des intempéries. Il s’adapte sur l’ensemble des plateaux à tourelle (9 à 12 m) et semi-portés (8 à 12 m) du catalogue AMBS La Littorale.

Maintien latéral par barrières ou sangles

La marque danoise Western Vogne dispose également d’un procédé retenant les balles par le dessus, mais se distingue par sa récente solution de maintien latéral par deux sangles longitudinales. Celles-ci sont reliées à chaque extrémité du plateau à des bras mobiles les relevant pour le chargement. Ce procédé peu encombrant permet d’exploiter toute la largeur utile du plateau, tout en respectant le gabarit routier. Le constructeur belge Joskin, ainsi que les firmes allemandes Oehler et Krassort, retiennent des barrières latérales mobiles. Ces garde-corps formés par deux tubes longitudinaux s’abaissent hydrauliquement au ras du sol. Chez Joskin, par exemple, ils sont disponibles sur les plateaux de 8 et 10 mètres au prix de 7 460 euros. Gyrax retient un principe similaire, mais se contente d’une seule poutre par côté, qui se pose sur le bord du plancher pour le chargement. Cette option, disponible sur les plateaux de la gamme Ulyss, est facturée 5 200 euros pour les modèles de 8,50 mètres, extensibles à 10 mètres, et 5 680 euros pour les variantes de 10,20 mètres, extensibles à 12 mètres. Fliegl se démarque par l’utilisation de panneaux tubulaires latéraux s’ouvrant au-dessus du plateau comme des portes papillon. Ces ailes pincent les balles pour les stabiliser et se complètent, en option, d’un filet ou d’une bâche évitant la perte de matière. Elles s’adaptent sur les plateaux Fliegl de 8 à 24 tonnes de PTAC mesurant de 5,40 à 12 mètres de long.

Fini l’escalade pour arrimer les balles

Avec son système d’arrimage mécanique intégré à son plateau fourrager, Mickaël Ollivier gagne du temps et transporte les balles rondes en toute sécurité.

L’arrimage manuel du fourrage sur un plateau est une opération que Mickaël Ollivier maîtrise parfaitement. Cet associé du Gaec des Mimosas, situé à Formentin (Calvados), transporte chaque année plus de 8 500 balles rondes, qu’il commercialise en majeure partie auprès des haras de la prestigieuse région de Deauville. Il dispose de cinq plateaux à fourrage, dont le plus récent, de marque Orenge, équipé du système de bridage hydraulique Sécuriballe. « Sur la longueur de tous nos plateaux, nous chargeons deux fois neuf piles de trois balles rondes de 1,35 m de diamètre. Sur les quatre modèles conventionnels, nous posons manuellement neuf sangles sur la largeur et, sur ceux sans échelle de retenue arrière, nous ajoutons deux liures sur la longueur pour éviter que les dernières piles tombent. Ces interventions demandent de grimper sur les balles pour placer correctement les sangles et les cordes. Elles prennent entre 15 et 20 minutes, auxquelles il faut ajouter le temps consacré au retrait de ces liens avant le déchargement », précise l’agriculteur.

Cinq mètres de haut au transport

Le plateau Orenge, arrivé en juillet 2017, dispense de toutes ces opérations. Il est désormais le seul utilisé toute l’année, tellement sa mise en œuvre est facile et rapide. Son système Sécuriballe, composé d’une poutre supérieure pourvue de piques et réglable en hauteur hydrauliquement, plaque les piles de balles sur le plancher, afin de les maintenir. Il est associé à une prolonge arrière télescopique que Mickaël Ollivier a suggéré de développer à Patrick Orenge, directeur de la société éponyme. « Cette rallonge supportant l’échelle se déploie à l’aide d’un vérin hydraulique et dégage l’arrière pour faciliter le chargement. Pour le transport, elle s’escamote pour comprimer les balles et renforcer leur maintien », souligne l’exploitant. Le système commercialisé par Orenge présente au transport une hauteur de 5 mètres avec trois hauteurs de balles. « Il faut faire attention aux branches et être prudent lors des passages sous les ponts, au risque de tordre le système », avertit l’agriculteur.

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