John Deere - 50 ans d’ensileuses automotrices
John Deere affiche un demi-siècle d’histoire des ensileuses automotrices.
John Deere affiche un demi-siècle d’histoire des ensileuses automotrices.
Il y a près de 50 ans (1972), John Deere dévoilait sa première ensileuse automotrice, à peine 5 ans après le lancement de sa première gamme d’ensileuses tractées. La gamme d’automotrices 5000 voit le jour en 1972 avec deux modèles, 5200 et 5400, d’une puissance respective de 175 et 212 ch. Outre le pick-up à herbe, ces machines, dont certaines seront vendues sans cabine, se voient dotées de becs 3 ou 4 rangs. En 1977, débarquent des Etats-Unis les 5440 (170 ch) et 5460 (242 ch), notamment caractérisées par un embrayage électrique pour animer l’équipement frontal et les rouleaux d’alimentation. L’année qui suit, arrive la petite sœur 5420 (150 ch), qui désormais sera construite en France, à Senonches, tout comme les 5440 et 5460. Le changement de lieu de production s’explique notamment par les ventes importantes d’automotrices en France, avec ses tracteurs de faible puissance, comparativement aux Etats-Unis, où les tracteurs sont plus puissants suffisent à emmener les ensileuses tractées, justifiant que les parts de marché des ensileuses traînées restent largement majoritaires. Qui plus est, les Cuma n’existent pas outre-Atlantique.
En 1981, John Deere lance les 5720 (225 ch) et 5820 (290 ch), deux modèles d’ensileuses qui inaugurent la nouvelle cabine SoundGard, distinguable à son toit jaune et son pare-brise arrondi. Pouvant recevoir un bec six rangs, ces machines plus puissantes disposent du rotor Dura Drum et d’un détecteur de métaux. Ce sont les premières ensileuses automotrices équipées d’un éclateur à grain.
En 1986, les 5730 (225 ch) et 5830 (290 ch) leur succèdent. Disposant de l’air conditionné, elles conservent la cabine, mais retrouvent un toit vert.
Un bond de 200 chevaux
L’année 1992 est marquée par un bond en avant en termes de puissances, avec la gamme 6010, dont le fer de lance, la 6910, développe 490 ch. Avec la 6810 (435 ch), elle partage un moteur Cummins, tandis que 6610 et 6710 logent un bloc John Deere respectivement de 310 et 365 ch. Désormais produites à Zweibrücken, en Allemagne, ces machines, dotées d’une nouvelle cabine TechCentre, adoptent une nouvelle cinématique de récolte. Jusqu’alors, le rotor hacheur alimentait la soufflerie, sur le côté droit de la machine, via une vis sans fin, qui pouvait se boucher. Sur les 6010, la soufflerie est en position centrale dans l’alignement du rotor.
En 1997, John Deere acquiert Kemper, connu pour ses becs rotatifs permettant de couper le maïs indépendamment du rang. Proposés en largeurs de 4 à 8 rangs, ces becs rotatifs apparaissent au catalogue de la nouvelle gamme 6050, dévoilée l’année suivante. Les quatre modèles affichent une puissance de 310, 395, 480 et 540 ch.
En 2001, la troisième génération de becs Kemper, la série 300, fait son apparition et s’enrichit d’un modèle 10 rangs.
En 2003, débarque la série 7000 (315, 415, 500 et 570 ch). Elle inaugure l’IVLOC, qui permet de faire varier en continu la longueur de coupe. L’année qui suit débarquent deux autres modèles 7700 et 7800, respectivement de 570 et 660 ch, qui se distinguent par un rotor hacheur de 780 mm de largeur, contre 680 sur les 7200 à 7500.
2005 voit l’arrivée des becs Kemper à gros disques, avec le 460 et ses huit rangs, complété cinq ans après du 475 (10 rangs).
En 2008, John Deere renouvelle son offre d'automotrices avec les séries 7050 et 7050 i. Par rapport à leurs prédécesseurs, les modèles gagnent entre 30 et 65 ch et intègrent une nouvelle transmission ProDrive, et sur les versions i le système d’analyse du fourrage Harvestlab, le contrôleur de rendement et le réglage automatique de la longueur de coupe AutoLoc. Deux ans après, l’ensileuse 7950 complète la gamme par le haut avec une puissance de 812 ch. Cette même année, la coupe directe 630C enrichit le catalogue d’outils frontaux et du Kemper 390 Plus de 12 rangs.
En 2013, arrivent les 7080 et leurs motorisations Tier 4i. Pas de changement côté puissance, les 7080 accèdent à quelques évolutions comme une nouvelle génération d’éclateurs plus efficaces et renforcés. Elles resteront au catalogue jusqu’à fin 2015.
Une nouvelle gamme dessinée sur une feuille blanche
2015 voit apparaître une toute nouvelle gamme d’ensileuses, la série 8000, composée de cinq modèles de 380, 430, 540, 595 et 625 ch. Conçue à partir d’une feuille blanche, elle se caractérise par un rotor hacheur de plus gros diamètre (670 mm au lieu de 610) et de largeur 660 mm sur les quatre petites, 830 mm sur la plus grosse. Dotées d’une nouvelle cabine, les 8000 intègrent des éclateurs de plus gros diamètre (240 mm au lieu de 200) pouvant être déposés en moins de 5 minutes. L’année suivante, les 8700 et 8800 complètent la 8600 par le haut avec un moteur Cummins délivrant 766 et 843 ch.
Enfin, il y a trois ans, John Deere présente la nouvelle gamme 9000, complémentaire de la gamme 8000. L’arrivée de cette deuxième gamme marquée forte puissance (quatre modèles de 625, 770, 870 et 970 ch) sonne le glas des 8700 et 8800, tandis que la 8600 intègre un canal étroit, tout en gardant la même puissance. Dotées de la même cinématique que les 8000, les 9000 profitent d’évolutions, notamment la gestion HarvestMotion, permettant un débit de chantier et une efficacité d’éclateurs 10 % supérieurs.
Pour la saison 2022, John Deere proposera deux nouveaux modèles de 9000, abritant un moteur inédit 6 cylindres de 18 litres développé en interne.