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« Je délègue le transport et le tassage de l’ensilage à l’ETA pour limiter mes charges de mécanisation »

Chez Vincent Reucheron, le parc matériel est réduit au minimum. L’éleveur laitier préfère faire appel à l’ETA pour l’ensilage plutôt que d’investir.

Le tracteur de tête de 105 chevaux et la benne de six tonnes de charge utile sont les plus gros matériels présents sur l’exploitation de Vincent Reucheron, agriculteur à Parigné en Ille-et-Vilaine. Cet éleveur exploite seul 70 hectares et conduit un troupeau de 90 vaches laitières d’un niveau moyen de production de 8 000 litres. Depuis son installation en 1994, il délègue les gros travaux à des ETA : semis, pressage, enrubannage, épandages de fumier et de lisier, ensilage de maïs. Il possède sa propre charrue, tandis que la faucheuse, la faneuse, l’andaineur et le pulvérisateur sont en copropriété avec un voisin. Sa politique d’investissement lui permet de maîtriser ses charges de mécanisation : 8 000 euros d’amortissements liés au matériel et 2 800 euros de frais d’entretien par an. En contrepartie, il comptabilise 30 000 euros par an de factures d’ETA.

330 €/ha pour ensiler le maïs

L’ensilage des 32 hectares de maïs, au rendement de 18 à 20 tonnes de matière sèche, a représenté en 2019 un coût de 330 euros par hectare, un montant intégrant l’ensileuse, le transport et le tassage. « Dès mon installation, le contexte m’a conduit à faire récolter le maïs en chantier complet. C’est confortable, car en une grosse journée c’est fait et je n’ai pas de jours d’entraide à rendre. En plus, je n’utilise ni mon tracteur, ni ma remorque », indique l’éleveur. Le chantier débute généralement à 6 heures et se termine à 21 heures. L’entreprise Taligot se déplace avec une ensileuse huit rangs, afin que cinq remorques contenant de 30 à 50 mètres cubes suffisent pour les parcelles distantes de 2,5 et 4 km, qui sont récoltées en premier. En cours de journée, le chantier se rapproche de la ferme et les bennes en surplus repartent, une manière d’optimiser les coûts. Seuls deux véhicules de 50 mètres cubes restent pour les six derniers hectares situés à proximité du tas. La confection du silo est assurée par l’entrepreneur à l’aide d’un tracteur de 350 chevaux affichant 17 tonnes sur la balance, pour garantir un tassage de qualité, gage d’une bonne conservation. « Pour la pose des bâches, l’ETA met à disposition trois à quatre salariés facturés à l’heure de main-d’œuvre. Il ne me reste ensuite qu’à poser les boudins, une opération que je réalise seul », indique Vincent Reucheron.

L’épandage de lisier confié aussi à l’ETA

Le second poste de charges d’ETA est l’épandage de lisier avec près de 8 000 euros en 2019. « La fosse de 1 600 mètres cubes est vidée rapidement par l’entreprise, qui vient avec une tonne équipée d’un enfouisseur. Certes, la prestation représente un coût important, mais elle m’évite d’investir et me dégage du temps. De surcroît, l’intervention avec du matériel performant évite les pertes d’unités d’azote par volatilisation et permet de réduire les apports d’engrais chimique, un avantage en termes de charge », souligne Vincent Reucheron, qui préfère s’occuper de ses animaux plutôt que d’être sur le tracteur.

Chiffres clés

1 UTH

70 ha de SAU

32 ha de maïs ensilage

38 ha de prairies

90 vaches laitières

30 000 €/an de factures d’ETA

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