Berthoud - 40 à 85 % de phytos en moins avec la technologie Sniper de pulvérisation ultralocalisée
Avec la technologie Sniper développée en partenariat avec la start-up Carbon Bee, Berthoud propose une solution de pulvérisation ultralocalisée. Ce dispositif disponible à la vente promet de réelles économies de produits phytosanitaires.
Avec la technologie Sniper développée en partenariat avec la start-up Carbon Bee, Berthoud propose une solution de pulvérisation ultralocalisée. Ce dispositif disponible à la vente promet de réelles économies de produits phytosanitaires.
Après 3 ans de tests sur plus de 10 000 hectares en France, Bulgarie, République tchèque, Italie et Allemagne, le système de pulvérisation ultralocalisée de Berthoud entre en commercialisation pour un montage sur les pulvérisateurs traînés Vantage et automoteurs Raptor de la firme rhodanienne. Baptisé Sniper Technologies, ce dispositif fonctionnant à l’aide de caméras permet de réduire nettement la quantité de produits phytosanitaires épandue par hectare en ne ciblant que les adventices sur un sol nu ou au sein d’une culture développée. Les mesures réalisées sur le terrain font, en effet, état de gains allant de 40 à 85 %. "Ce procédé permet d’apporter la bonne dose au bon endroit, souligne José Godineau, agriculteur à Saint-Macaire-du-Bois (Maine-et-Loire) et testeur depuis trois ans de la solution Berthoud. Si seulement 20 % de la surface est infestée par des mauvaises herbes comme de la renouée-liseron, j’économise 80 % de produit. De surcroît, seuls 20 % des plantes cultivées sont exposées au risque de phytotoxicité susceptible de pénaliser le rendement, contrairement à la pulvérisation en plein où l’intégralité de la culture est concernée."
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Des caméras fonctionnant en vert sur marron et vert sur vert
Le système Sniper Technologies utilise des caméras hyperspectrales fournies par la start-up française Carbon Bee Agtech. Ces équipements présentent une puissance de vision bien supérieure à celle de l’œil humain. Grâce à l’analyse de leurs images via une unité électronique faisant appel à l’intelligence artificielle, ces caméras permettent de détecter une plante sur un sol nu dans le cadre d’un traitement dit vert sur marron, mais elles sont aussi capables d’identifier une adventice au sein d’une culture, à l’instar de chardons dans le maïs. Comme elles mesurent la couleur, la forme et la texture, elles font aussi la différence entre une pierre et une plante. Elles surveillent chacune une largeur de trois mètres et sont fixées au-dessus de la rampe. Seule la caméra couvrant la partie centrale de la rampe prend place à l’avant de l’automoteur. L’investissement dans un tel dispositif représente 1 400 euros par mètre de largeur de rampe, un montant qui se rentabilise par les économies d’intrants estimées entre 40 et 70 euros par hectare (50 euros par hectare mesurés chez José Godineau). Il impose de disposer sur le pulvérisateur du système Spraytronic de Berthoud utilisant des buses à pulsation PWM, ainsi que du contrôle de la hauteur de pulvérisation Boom Control.
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Les champs scannés avant le traitement ciblé
Le seuil de déclenchement de la pulvérisation est paramétrable par l’utilisateur, qui définit la taille des plantes à traiter. Le système permet également de programmer la dose en fonction de la densité des adventices. Ainsi, l’opérateur peut, par exemple, demander un traitement à la dose classique sur un chardon isolé et un plus fort dosage sur une tache d’un mètre de diamètre, pour un effet garanti. Comme la solution Sniper Technologies ne s’accompagne pas d’un système d’injection directe des phytos, la question se pose de la quantité de bouillie à préparer avant de partir traiter. Soit l’agriculteur estime visuellement l’infestation en réalisant un tour de plaine, soit il utilise les caméras pour scanner la culture lors d’une intervention ne faisant pas appel au dispositif, à l’instar d’une application de fongicides. Dans ce second cas, les images collectées permettent d’établir une cartographie de la parcelle et de chiffrer les besoins en bouillie. La fonction scanner se valorise également pour mesurer la biomasse, en demandant au système d’identifier les plantes cultivées, plutôt que les mauvaises herbes.