Prévention de la grippe aviaire : Dédensification renforcée en canards dans les Pays de la Loire
Devant la résurgence des virus IA H5N1 dans le Sud-Ouest, les professionnels du canard jouent la prudence dans les Pays de Loire, en gelant volontairement les mises en place jusqu’à la vaccination des canetons.
Devant la résurgence des virus IA H5N1 dans le Sud-Ouest, les professionnels du canard jouent la prudence dans les Pays de Loire, en gelant volontairement les mises en place jusqu’à la vaccination des canetons.
Les interprofessions des canards ont décidé de ne pas reprendre toute l’activité de production dans les 45 communes les plus denses des Pays de la Loire, premier bassin de production en canard de chair et second en canard à foie gras.
L’interprofession du canard à rôtir (Cicar) va geler temporairement les mises en place à partir du 3 juillet ( semaine 27), tandis que celle du canard à foie gras (Cifog) a décidé qu’elles cesseront temporairement à partir du 7 août (semaine 32) , précédées d’une réduction progressive, contrairement au canard de chair. Ces mesures visent à « réduire les densités pour éviter, en cas de foyer, la diffusion de la maladie d’élevage en élevage » indique Yann Brice du Cicar. La filière canard de chair envisageait initialement que les élevages soient vides à l’automne, mais la récente flambée printanière dans le Sud-Ouest a changé la donne.
Au dernier bilan officiel du 8 juin, la DGAL faisait état de 85 foyers en élevages survenus depuis le 4 mai, dont 57 dans le Gers, 24 dans les Landes, 3 en Pyrénées-Atlantiques et un en Hautes Pyrénées.
Le retour des mises en place s’effectuera uniquement avec des canetons vaccinés, la vaccination devant être opérationnelle pour début octobre. Selon Marie-Pierre Pé, la déléguée générale du Cifog, le Cifog et le Cicar (interprofession du canard à rôtir) se sont entendus sur «un objectif commun de ne pas mettre en place d’animaux non vaccinés à partir du 1er novembre».
Les 45 communes les plus denses au sein de la zone surnommée « Vendée militaire » couvrent une partie de la Vendée, du Maine-et-Loire et des Deux-Sèvres. Elles comprennent plus de 230 bâtiments de canards à rôtir, qui produisent habituellement quelque 140 000 animaux par semaine. En temps normal, la zone produit environ 7 millions de canards par an (sur une production nationale entre 30 et 40 millions les dernières années). D’après le Cifog, la zone produit environ 1,75 million de canards gras par an (en temps normal), «quatre fois plus de canards à rôtir que de canards gras».