Les producteurs de fruits réunis à Valence au congrès de la FNPF
La FNPF a tenu son congrès annuel à Valence, dans la Drôme, mi-février. L’occasion de revenir sur une année marquée notamment par le gel et la Loi Agec.
La FNPF a tenu son congrès annuel à Valence, dans la Drôme, mi-février. L’occasion de revenir sur une année marquée notamment par le gel et la Loi Agec.
A l’occasion de son congrès annuel, la Fédération nationale des producteurs de fruits (FNPF) est revenue sur les moments forts de l’année syndicale. Avec, en premier lieu, le gel historique qui a touché la totalité du territoire début avril. Pour Françoise Roch, présidente de la FNPF, cet épisode restera longtemps dans les mémoires, par son intensité, sa durée et son ampleur. « Grâce au travail de la FNPF pendant plusieurs mois, plusieurs améliorations ont été obtenues sur le dispositif calamités », s’est-elle félicitée.
Il s’agit d’une amélioration des taux d’indemnisation de 5 points par tranche, d’une baisse du taux de perte du produit brut théorique de l’exploitation de 13 à 11 %, de la prise en compte d’un forfait taille en vert dans les frais de récolte, et de l’intégration des fruits destinés finalement à l’industrie dans le calcul de l’indemnisation. Sur le plan pollinisateurs, « le projet gouvernemental visait à interdire tous les pesticides pendant la floraison », a rappelé Luc Barbier, secrétaire général et ancien président du syndicat. Des avancées ont concerné les mesures impactant la production fruitière, dont « l’élargissement de la plage horaire de traitement et l’absence de contrainte horaire pour les fongicides ».
Une cartographie des risques
Stéphanie Prat, directrice de la FNPF, a présenté les premiers résultats du travail de cartographie des risques de la filière fruits entamé il y a un an et demi par le syndicat avec le cabinet March. Plus de vingt ateliers ont été organisés pour identifier les principaux risques auxquels font face les producteurs de fruits, selon leurs principales productions et leur région. Les trois risques majeurs relèvent des plans réglementaire/juridique, sanitaire et humain. Pour une famille fruitière en particulier comme celle des fruits à noyau, les principaux risques sont plus précisément le changement climatique, l’évolution de la réglementation sur les produits phytosanitaires et la concurrence.
La Loi Agec promulguée sans concertation
L’entrée en vigueur de la Loi Agec, qui interdit depuis le 1er janvier 2022 la vente de fruits et légumes dans des emballages en plastique, a été un sujet important de discussions lors du congrès. Si la filière est favorable à la réduction du plastique, elle dénonce la manière dont a été promulguée cette loi. « Personne n’a été prévenu, que ce soit l’interprofession ou les syndicats, a regretté Françoise Roch. Personne ne nous a demandé si on était capable de se passer du plastique. » La prise en compte des plastiques recyclés et/ou biosourcés a, par exemple, été refusée. La FNPF et d’autres acteurs de la filière* ont décidé conjointement d’agir en justice.
* Légumes de France, Coordination rurale, Gefel, Aneefel, Felcoop et CSIF