Le sol, un capital vivant
La bonne qualité biologique des sols est essentielle pour préserver leur potentiel agronomique. Cette prise de conscience est en train de s’opérer et amène à s’intéresser à la vie souterraine.
La bonne qualité biologique des sols est essentielle pour préserver leur potentiel agronomique. Cette prise de conscience est en train de s’opérer et amène à s’intéresser à la vie souterraine.
Si les propriétés physico-chimiques des sols sont plutôt bien connues, la vie biologique qu’ils abritent l’est beaucoup moins. Pourtant, les organismes vivants sous terre sont à la base d’un sol de qualité. De leur santé découle la bonne nutrition des plantes, de même que l’infiltration de l’eau, la résistance à l’érosion, la dépollution… Les organismes du sol ne se limitent pas aux vers de terre, loin s’en faut. Des plus petits (bactéries) aux plus gros (lombrics), en passant par des nématodes et arthropodes variés, la terre regorge d’une étonnante diversité biologique. Favoriser une vie du sol riche le rend également plus résilient face aux aléas climatiques et participe à une meilleure régulation naturelle des ravageurs.
Pour cela, il faut réintroduire de l’agronomie. Le sol est un moteur à alimenter. Il faut nourrir l’activité microbienne du sol, comme on nourrit un troupeau, nous disent les agronomes. L’agriculture de conservation, qui s’appuie sur une perturbation minimale du sol, une couverture végétale et des rotations longues, copie les mécanismes de la nature pour améliorer progressivement la fertilité du sol. Et plus celui-ci sera fertile, moins il y aura besoin d’outils mécaniques pour le structurer. Pour autant, le semis direct n’est pas une fin en soi, considèrent certains. Pour d’autres, ce palier est nécessaire pour véritablement franchir un cap. Quoi qu’il en soit, toute évolution requiert une adaptation à l’historique des parcelles, au contexte pédoclimatique, aux compétences et aux moyens de chacun… Parfois, les freins se révèlent plus psychologiques qu’agronomiques.