Le Gis Fruits donne des pistes de solutions pour la protection du verger
Une centaine de personnes ont participé aux rencontres du Gis Fruits. Des résultats de recherche sur des méthodes de protection au verger y étaient présentés.
Une centaine de personnes ont participé aux rencontres du Gis Fruits. Des résultats de recherche sur des méthodes de protection au verger y étaient présentés.
Le Gis Fruits a organisé ses premières rencontres digitales de l’année, mi-janvier, avec la présentation de quatre projets Casdar sur la protection des vergers contre des bioagresseurs. Nicolas Ris de l’Inrae et Benjamain Gard du CTIFL ont notamment présenté des résultats du projet Ds2 sur la Drosophila suzukii. Ce projet, commencé en 2018, teste l’intérêt de parasitoïdes exotiques (Ganapsis brasiliensis), de filets périphériques en verger de cerisiers, de plantes pièges sous-serre de fraise hors-sol et du modèle de prédiction des pontes. « Nous avons pu montrer que Ganapsis brasiliensis qui est un complexe d’espèce est le parasitoïde le plus efficace et le plus spécifique sur D.suzukii, explique Nicolas Ris. Nous attendons une réponse à notre demande d’évaluation de la technique au champ. De la réponse dépendra la continuité des travaux sur cette piste de protection. » En serre de fraise hors-sol, l’installation des plants de pyracantha entre les rangs a montré une baisse de 40 % de dégâts. « Le pyracantha attire les mouches qui pondent leurs œufs dans les fruits, mais les larves avortent », détaille Benjamin Gard.
Des variétés résistantes à Xanthomonas
Un autre projet concerne la résistance génétique du pêcher à Xanthomonas. Quatre zones du génome ont été déterminées comme expliquant la résistance à ce pathogène. Sur deux d’entre elles, des marqueurs ont été identifiés. Cela a permis de cribler 200 variétés hybrides pour caractériser leur résistance. « D’ores et déjà, un calendrier des variétés à privilégier issu de ces travaux est proposé par la Sefra », indique Naima Dlalah de l’Inrae. « Une expertise est nécessaire pour accompagner ces informations génétiques car ces deux zones du génome n’expliquent que 30 % à 40 % de la résistance », nuance Bénédicte Quilot de l’Inrae. Un programme de sélection est aussi en cours avec deux croisements de variétés dont la résistance a été prouvée génétiquement. Un total de 40 hybrides porteurs de la résistance en est issu. Yoann Brans du CTIFL a présenté les premiers résultats du projet Thermofruit sur le traitement à l’eau chaude sur des scions avant greffage. Quarante-cinq degrés semblent être la température maximale supportable par les scions avant altération de leur capacité de reprise. Enfin, le projet AgroEcoPerennes s’efforce de construire un outil informatique agrégeant des informations sur les interactions plantes-pathogènes-auxiliaires afin d’aider à la construction de système de culture mélangeant plusieurs espèces.