Zéro résidu de pesticides
Le Collectif Nouveaux Champs a passé le cap de la crise sanitaire
L’année 2020 a été compliquée pour tout le monde mais les porteurs du label « Zéro résidu de pesticides » ont matière à se féliciter.
L’année 2020 a été compliquée pour tout le monde mais les porteurs du label « Zéro résidu de pesticides » ont matière à se féliciter.
Avec un chiffre d’affaires de 115 M€ (+24 % sur un an) et plus de 83 millions d’UVC vendus (environ 50 000 t aujourd’hui), 36 aliments labellisés avec surtout la tomate (plus de 8 millions d’UVC), l’oignon et la carotte. On ne s’étonne pas alors que les dix adhérents dépassant les 5 % de chiffre d’affaires total en Zéro résidu de pesticides (ZRP) soient de la filière fruits et légumes.
Les produits sont présents dans pratiquement toutes les enseignes. En valeur, Carrefour (26 %), Intermarché (23 %, enseigne proposant le plus de produits) et Auchan (16 %) mènent la danse. Le Collectif commence à construire des partenariats dans la restauration (5 % du chiffre d’affaires en 2020). Des expériences sont en cours. « Nous travaillons avec Auchan Drive sur la tomate grappe vendue à la pièce et en sachet papier, explique Gilles Bertrandias, président du Collectif Nouveaux Champs. Nous travaillons aussi sur des îlots dédiés en magasin pour certaines espèces : des tests sont menés autour de la contamination croisée en rayon. S’ils sont positifs, le seul problème sera l’identification à la pièce ».
Selon Kantar, l’an dernier, 30 % des Français connaissaient le label (+13 % par rapport à 2019). Cela se traduit dans les achats. Un foyer sur quatre a acheté un fruit ou légume labellisé ZRP. La progression bénéficie d’un positionnement porteur : 48 % des volumes sont générés par les moins de 50 ans (vs 36 % au global sur le marché fruits et légumes). Gilles Bertrandias se félicite : « Les valeurs positives portées par le collectif déclenchent la confiance dans les produits agricoles français. Ainsi, notre démarche est de se demander comment mieux produire et de trouver des solutions. En cela, en toute humilité, nous avons été pionniers ». D’ailleurs, la démarche a fait florès chez plusieurs opérateurs, ce que le président du Collectif apprécie : « On se réjouit de voir d’autres acteurs du marché impliqués. Les études montrent que pour le consommateur, la promesse “absence de pesticides” est la même et cela permet d’approvisionner l’offre. Pour notre part, nous avons fait le choix de la transversalité et du collectif ».