Rééquiper sa tonne à lisier avec une rampe d'épandage ? Pas si simple !
Adhérente Scar, la société Mécagri, localisée à Beauchamps dans la Manche, propose à sa clientèle de monter des équipements d’épandage sur des tonnes à lisier déjà en service. Son directeur, Jean-Luc Chapet, reconnaît que ce type d’opération réserve parfois quelques surprises.
Adhérente Scar, la société Mécagri, localisée à Beauchamps dans la Manche, propose à sa clientèle de monter des équipements d’épandage sur des tonnes à lisier déjà en service. Son directeur, Jean-Luc Chapet, reconnaît que ce type d’opération réserve parfois quelques surprises.
Jean-Luc Chapet, dirigeant de l’entreprise Mécagri dans La Manche, a finalisé en septembre la pose d’une rampe à patins Bomech de 15 m de large sur une tonne à lisier Jeantil de 24 m3 à trois essieux, une opération à plus de 50 000 euros HT. L’ensemble sera d’abord utilisé pour épandre du lisier de vaches laitières en logettes contenant de la paille broyée et mélangé aux eaux de la salle de traite. Il devrait à terme être valorisé également avec du digestat. « L’agriculteur qui a opté pour ce montage avait anticipé l’adaptation d’un outil d’épandage dès l’achat de la tonne et avait retenu un compresseur à palettes intégrant un système de refroidissement liquide. Pour la largeur de la rampe, le choix a été réalisé en fonction du dimensionnement du parcellaire, afin d’éviter que la vidange se termine à mi-longueur, une situation augmentant les trajets dans le champ et engendrant le tassement du sol », souligne-t-il.
Comme la tonne à lisier était auparavant équipée d’une rampe à buses à coupure de sections, elle disposait d’origine d’un relevage arrière et de plusieurs alimentations hydrauliques. « Le constructeur Bomech nous a annoncé deux jours à deux personnes pour installer la rampe à patins, mais dans les faits nous y avons passé une semaine. Dès la présentation de l’outil à l’arrière de la cuve, les choses se sont compliquées, car nous avons dû utiliser deux chargeurs télescopiques pour la soutenir de chaque côté et un chariot élévateur pour la maintenir à l’arrière. » Heureusement, la société Mécagri dispose, parmi ses 12 salariés, d’un hydraulicien, puisque des adaptations spécifiques ont été réalisées pour l’alimentation hydraulique des deux broyeurs répartiteurs. Les deux techniciens métalliers ont, eux, été mis à contribution pour finaliser l’accrochage sur le relevage de la tonne et la construction de supports pour verrouiller la rampe au transport.