Des émissions de méthane réduite de 10 % avec la luzerne
Un essai sur la ferme expérimentale AgroParisTech (dans les Yvelines) a été conduit de janvier à mai 2013(1). L’objectif était d’observer l’impact de la structure des parois des légumineuses
fourragères sur les émissions de méthane entérique des vaches, comparativement aux graminées fourragères. Deux lots de six vaches, réparties selon la méthode statistique du « carré latin » ont reçu l’un une ration incluant de l’enrubannage de luzerne (3,6 kg MS) et l’autre
une ration avec de l’ensilage de graminées (3,2 kg MS + 0,4 kg correcteur). Ont été mesurés
individuellement pour les douze vaches les émissions de méthane brutes, les niveaux d’ingestion et de production, la qualité du lait ainsi que l’évolution des poids des animaux. Les résultats concernant le méthane montrent une baisse statistiquement significative de 7 % du niveau d’émission brute malgré une augmentation de l’ingestion (25,5 kg MS avec la luzerne contre 24,6 kg MS) : celui-ci passe de 450 g par vache par jour pour les graminées à 418 g/vache/jour pour la luzerne. La baisse (également statistiquement significative) atteint 10 % si on rapporte l’émission de méthane à la quantité de lait produite (34,4 kg avec la luzerne contre 33,8 kg) soit 1,2 g de méthane émis en moins par litre de lait. Cette réduction des émissions s’explique par un effet cumulé de la structure des parois et d’apport d’acides gras polyinsaturés.
(1) Onze semaines divisées en deux périodes (cross-over).