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Un début de mois de juin très creux

BLÉ TENDRE : retard à l’allumage pour la nouvelle récolte 

Si le mois de mai a été particulièrement actif avec des cours qui ont connu une nette revalorisation, le début du mois de juin est caractéristique d’une soudure entre les deux campagnes de commercialisation. C’est en effet le grand calme sur un marché qui a vu acheteurs et vendeurs déserter le terrain que ce soit en ancienne campagne qui se termine dans l’expectative, qu’en nouvelle qui a beaucoup de mal maintenant à prendre le relais. La pression des marchés internationaux est forte (baisse à Chicago) et l’on assiste donc à un recul sensible des cours en AR en portuaire et sur l’intérieur, une faiblesse qui se répercute dans une moindre proportion sur la NR. Les transactions sont donc au plus bas, à un moment où les opérateurs préfèrent la prudence à l’approche des premières coupes, qui sont annoncées d’ici la fin juin en Centre-Atlantique. En ce qui concerne les offres à l’intervention, l’Onigc annonce un bilan de 656.406 tonnes en France, dont 323.097 t en blé tendre et 333.309 t en orges.

ORGE DE MOUTURE : plus faible

Alors qu’il avait montré une meilleure orientation en fin de mois de mai, bénéficiant enfin de la hausse des cours du blé tendre et du maïs, le marché des orges fourragères repart à la baisse dans le sillage justement du blé tendre… Seul le portuaire semble vouloir tenir le choc. L’activité commerciale est nettement plus calme, acheteurs et vendeurs se regardant en chiens de faïence.

MAÏS : le marché fait de la résistance

Si les fondamentaux restent toujours haussiers sur le marché mondial, on s’aperçoit d’une certaine difficulté actuellement à tenir les prix précédents. Si le blé tendre n’hésite pas à lâcher prise, le maïs résiste mieux au mouvement de baisse du marché céréalier. Néanmoins, on s’aperçoit généralement d’un certain effritement des cours, alors que l’activité commerciale s’est nettement repliée. Nos partenaires du nord de l’Union européenne sont notamment très peu agressifs actuellement. La nouvelle campagne préoccupe encore très peu les professionnels.

BLÉ DUR : attentisme

Il ne reste que quelques lots à écouler en ancienne récolte, sur la base de prix inchangés par rapport à la semaine dernière. Sur la nouvelle campagne, les opérateurs sont dans l’attente de données quantitatives et qualitatives. Les grosses chaleurs qui sévissent dans le Sud dégradent de jour en jour les rendements. Pour l’heure, les cours évoluent peu.

ORGE DE BRASSERIE : lourd

On assiste encore à un marché quasiment à l’arrêt, que ce soit en AR qu’en nouvelle récolte. L’ancienne disparaît petit à petit dans l’indifférence quasi générale, alors que la nouvelle récolte tarde à démarrer. Il faut dire que les opérateurs restent très prudents quant aux disponibilités en orges brassicoles. Les cours des orges de printemps de la nouvelle campagne ont d’ailleurs subi une certaine dégradation après des nouvelles venues d’Allemagne. En effet, la récolte outre-Rhin pourrait être plus importante que prévu. On annoncait des estimations de baisse de surfaces de -15 %, elles ont été remontées à -5 %. Il n’en fallait pas plus pour provoquer une retrait général des acheteurs.

AVOINE : à l’arrêt

Alors que l’ancienne récolte se liquide aussi dans l’indifférence, on s’aperçoit pour l’instant que la nouvelle campagne n’a pas du tout pris le relais.

FRETS : la demande s’accélère

Les opérateurs rapportent une activité plutôt traditionnelle pour l’époque. Le marché des frets fluviaux enregistre de fait une forte demande de la part des utilisateurs qui, faute de pouvoir trouver des camions disponibles, se retournent sur le transport fluvial pour pouvoir assurer leurs contrats. La situation n’a pas encore eu d’impact sur les prix, mais cela ne saurait tarder. Le portuaire est, quant à lui, peu animé.

PROTÉAGINEUX : stable à baissier

Le retrait des pois protéagineux des formules des fabricants d’aliments du bétail se confirme cette semaine. Très peu d’affaires sont enregistrées. En conséquence, les cours reculent sur l’ensemble du territoire ou restent stables, notamment dans la région Marne/Aisne/ Ardennes. L’activité en féveroles est toujours aussi faible. Aucune demande n’est notée en qualité humaine ou en qualité animale. L’export est très calme également. Dans ce contexte, les prix restent inchangés.

TOURTEAUX : attentisme

Dans l’attente du rapport de l’USDA prévu vendredi, les opérateurs ont été plutôt calmes et n’ont enregistré que peu de transactions sur l’ensemble des produits. En soja, les cours ont repris du terrain par rapport à la semaine dernière mais il semblerait se détendre avec l’annonce de meilleures perspectives météorologiques. Toutefois, l’intérêt manifeste des Etats-Unis pour les biocarburants pourrait limiter les surfaces de soja au profit de celles de maïs d’où une certaine fermeté sur les tourteaux de soja. Les prix de tourteaux de tournesol et de colza sont stables à baissiers mais ne génèrent pas ou peu d’affaires.

ISSUES DE MEUNERIE : calme

Sur l’ensemble des cours et des régions, le marché est plutôt baissier, dans une ambiance des plus calmes. Les affaires ne sont, en effet, pas très florissantes, en raison du manque de vendeurs. Ce repli reflète, également, le peu de demande en sons des fabricants. En région parisienne, le marché est lourd en sons fins et en farine basse. Les produits blancs, quant à eux, restent soutenus.

DÉSHYDRATÉES : sans variation

Une fois n’est pas coutume, les cotations sont reconduites. Aucune évolution à signaler, en luzernes déshydratées comme en pulpes de betteraves. Le marché ne se réveille pas.

CO-PRODUITS : baisse en poudre de lait et en lactosérum

En produits laitiers, la poudre de lait affiche un recul en disponible. Des affaires spot ont été réalisées au niveau de cette cotation. Le lactosérum amorce lui aussi un mouvement de retrait. Peu d’échanges se traitent pour le moment. En PSC, les échanges sont peu nombreux. Les cours restent fermes compte tenu d’une offre limitée. Malgré une activité ralentie, les cours des corps gras progressent, l’offre étant limitée.

PRODUITS DIVERS : activité moyenne

En graines fourragères, la suppression des aides Feoga entraîne une hausse des vesces. Par ailleurs, le congrès annuel des semenciers, qui s’est tenu à Copenhague sous l’égide de l’ISF, a permis aux opérateurs de nourrir de bons espoirs. Activité moyenne en graineterie sur un marché où les cours sont inchangés. Les légumes secs, quant à eux, présentent une activité calme. Les pois chiches indiens et les lentilles canadiennes sont stables.

OLÉAGINEUX/HUILES : rétention malgré de bons niveaux de prix

La tendance reste à la fermeté sur le marché des graines oléagineuses. En colza, les prix de la nouvelle récolte progressent tandis que ceux de la campagne actuelle tendent à plafonner. Peu d’affaires se traitent, alors que les positions acheteurs atteignent de hauts niveaux. En tournesol, la tendance à la fermeté se vérifie aussi avec des cours en hausse sur l’AR comme sur la NR. Pour autant, comme en colza, les vendeurs sont rares à l’inverse des acheteurs. Les opérateurs, faute de direction claire pour l’instant, attendent la publication du bulletin hebdomadaire du département américain de l’Agriculture qui devrait donner le ton. Les niveaux de prix des graines oléagineuses françaises sont motivés par les interrogations de la profession concernant les volumes des prochaines récoltes allemandes et d’Europe de l’Est. En effet, les opérateurs craignent que les gelées hivernales aient eu de lourdes conséquences sur l’état des cultures. Ces inquiétudes conduisent les vendeurs à faire de la rétention.

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