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Tendances : un marché céréalier attentiste

Blé tendre : léthargie

Aucun commentaire concernant les résultats du Comité de gestion de jeudi dernier n’est venu perturber le marasme qui règne sur le marché.

En portuaire, les velléités acheteuses de la semaine dernière se sont estompées, dans l’attente ce mercredi des résultats d’un appel d’offre égyptien concernant 60.000 t en origine optionnelle (?). Seule la façade Atlantique enregistrerait quelques réapprovisionnements en spot. Les cours sont quasi-stationnaires par rapport à notre précédente mercuriale.

Le marché intérieur est étale. Les fabricants d’aliments pour animaux sont aux abonnés absents sur le court terme, car bien couverts sur la période nov.-déc., mais restent présents sur le début de l’année pour des volumes limités. Les cours évoluent dans des marges étroites.

Blé dur : plus dynamique

Parce que l’Italie s’interroge et que le Magrheb demeure acheteur cette semaine, les opérateurs rapportent une croissance de l’activité. Les transactions sont en bonne voie. Le volume d’affaires grossit et s’accompagne d’une hausse des prix. Le marché rend ainsi compte d’une reprise des échanges. La demande est plus présente. En d’autres termes le marché reprend peu à peu du poil de la bête !

Orge mouture : frémissement

Sur le marché intérieur, les utilisateurs sont couverts sur la fin de l’année et ne présentent pas davantage d’intérêt acheteur à partir de janvier. Sur l’intracommunautaire, les orges natures à PS lourd (résultant du déclassement d’orges de brasserie) trouvent assez facilement preneur en Belgique et en Hollande. Quant à l’exportation sur pays tiers, il bénéficie d’une demande en provenance du Bassin méditérannéen, en cette entrée de l’hiver.

Dans ce contexte, les cours ont tendance à la fermeté en portuaire et localement en régions.

Brasserie : inertie persistante

Le marché de l’orge de brasserie est toujours aussi léthargique, faute de demande de la part de la malterie, en mal de débouché. Les problèmes logistiques liés aux basses eaux du Rhin et du Danube ne sont pas pour arranger la situation. Les cours sont sans changement d’une semaine sur l’autre.

Maïs : incertitude

On note des affaires en dégagement sur le marché breton —où la récolte de maïs se poursuit— à des prix inférieurs aux cours enregistrés dans notre mercuriale, ce qui n’incite guère les acheteurs à prendre position sur le long terme. Et ce, d’autant plus que les stocks de maïs détenus par les fabricants d’aliments pour volailles sont encore bien fournis, en raison de la baisse de l’activité sur ce segment (recul de la consommation, dû au spectre de la grippe aviaire). La concurrence des blés tendres fourragers à meilleurs prix amplifie le phénomène. A l’international, les basses eaux de certains fleuves européens entravent le commerce sur l’intracommunautaire, qui est par ailleurs perturbé par des reventes italiennes de maïs. Dans ce contexte, les cours ont tendance à se raffermir sous la pression des acheteurs.

D’après le ministère de l’Agriculture, la production totale de maïs grain (hors semences) se situerait à 13,1 Mt, en baisse de 19 % par rapport à la bonne récolte 2004 et de 15 % par rapport à la moyenne quinquennale 2000-2004. Le rendement serait largement entamé sous l’effet de la sécheresse et des restrictions liées à l’irrigation. Estimé à 82 q/ha, il perdrait 6 % en irrigué et 14 % en non irrigué.

Protéagineux : petit intérêt local

La hausse du soja a entraîné un petit regain d’intérêt au départ de la région Marne/Aisne/Ardennes où les prix progressent très légèrement. Partout ailleurs, le marché reste calme, avec des niveaux de prix équivalents voire baissiers, et des affaires au compte-goutte. Du côté des féveroles, la situation n’a pas évolué depuis la semaine passée, l’intérêt en qualité animale ou humaine est inexistant. Prix inchangés.

Oléagineux : recul en colza

Le marché du colza affiche une baisse cette semaine, en partie due à la rumeur de taxe sur le biodiesel en Allemagne qui a freiné les ardeurs des opérateurs. Le recul des cours n’a pas incité aux échanges. En tournesol, les prix sont stables à baissiers compte tenu de la forte production d’huile dans les pays de l’Est qui n’encourage pas l’intérêt pour la graine française.

Tourteaux : calme général

La hausse sur le marché de la protéine à Chicago, ainsi que celle du dollar, et les bonnes couvertures sur le court terme ne favorisent pas les échanges. De plus, les inquiétudes concernant la grippe aviaire persistent encore. En l’absence de signal à la hausse et dans ce contexte de quasi stabilité des prix, les acheteurs sont peu pressés de passer aux achats en soja comme en colza ou en tournesol.

Déshydratés : sans activité

La consommation de produits déshydratés est toujours aussi faible. Les opérateurs n’observent pas de changement par rapport à la semaine dernière en terme de prix et rapportent même un recul de l’activité en pulpes de betteraves et en luzernes déshydratées. Les cours sont reconduits.

Issues de meunerie : vive reprise

Suite à un sursaut de la demande (qui trouve son écho dans une meilleure offre de transport), les cours se tendent principalement en son.

PSC : très peu d’affaires traitées

Malgré quelques affaires au coup par coup en citrus, le secteur est toujours victime du désintérêt des opérateurs. Les cours ne connaissent pas de grands changements.

Légumes secs : activité médiocre

Les échanges sont limités en raison d’une maigre demande. Par conséquent, les prix se détendent, notamment en Chine.

Graineterie : marché d’observation

Des acheteurs suffisamment approvisionnés, des vendeurs peu pressés. Ce marché est peu actif et les cours n’enregistrent (hormis en dari roux) aucun changement.

Graines fourragères : demande absente

Encore moins actif que la semaine dernière, le marché des graines fourragères peine à générer des affaires en disponible. Les prix sont reconduits mis à part en ray grass d’Italie qui recule suite à de faibles ventes automnales alourdissant les stocks.

Pailles et fourrages : sans variation

Comme la semaine passée, les échanges sont très peu nombreux, les températures restant trop élevées pour motiver les achats. En foin de Crau, rien à signaler.

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