Cotidienne du 12 novembre 2020

Tendance Céréales/Oléagineux des 10 et 11 novembre : blé, maïs et colza dopés par de multiples facteurs, dont le rapport de l'USDA

Blé et maïs ont affiché des cours en progression depuis le mardi 10 novembre sur leur marché physique respectif, l'orge fourragère étant plus stable de son côté. Les céréales ont trouvé du soutien outre-Atlantique suite à la parution des chiffres par l'USDA. Ce dernier a corrigé la production de maïs aux Etats-Unis à 14,51 milliards de boisseaux (Mdbu), soit 1,43 % de moins que lors des précédentes projections. La récolte en Ukraine a aussi été abaissé à 28,5 Mt, marquant un recul de 8 Mt par rapport aux chiffres du mois dernier. En blé, les volumes sont inchangés à 1,83 Mdbu aux Etats-Unis. Ces estimations ont soutenu les cours des deux céréales et ont ensuite généré des prises de bénéfices sur les marchés à terme.
Par ailleurs, selon le dernier crop progress de l'USDA, au 8 novembre, 45 % des blés d'hiver évoluent dans des conditions "bonnes à très bonnes" (attentes à 44 %, 54 % l'an passé à date et 55 % sur les cinq dernières années). Les semis sont réalisés à hauteur de 93 % pour cette céréale. En maïs, la récolte est avancée à 91 % (dans les attentes, contre 62 % l'an passé et 80 % sur les cinq dernières années).

Autre élément haussier, la baisse de la monnaie russe, qui a passé la barre symbolique des 80 dollars états-unien, générant une rétention des producteurs, et donc une hausse des cours sur le marché russe et à l'échelle mondiale. Le retard végétatif des cultures de blé en Russie est toujours d'actualité et continue de générer des craintes.

Mercredi, les annonces de progrès concernant la recherche sur les traitements et vaccins contre la Covid-19, notamment l'arrivée d'ici la fin de l'année d'un vaccin, ont redonné des couleurs aux marchés boursiers et au marché du pétrole.

Sur le marché mondial, l'Algérie est aux achats et recherche du blé. La Turquie a acheté 550 000 t de blé meunier, d'origine russe au regard des qualités exigées, selon les observateurs.

Les prix du colza ont fortement progressé entre les séances du 9 et du 10 novembre sur Euronext et le marché physique français, portés par la forte hausse de ceux du soja à Chicago. Les cotations du colza ont stagné, le 11 novembre, sur les places hexagonales.

Le rapport mensuel de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales, publié le 10 novembre, s’est avéré très haussier en soja, estimant le rendement moyen états-unien en soja 2020 à 50,7 boisseaux par acre (bu/a), un chiffre inférieur aux attentes du marché, en raison de rendements en recul dans certains Etats, notamment l’Illinois, l’Iowa, le Nebraska et l’Ohio. La production états-unienne tombe donc à 4 170 millions de boisseaux (Mbu), contre 4 268 Mbu en octobre. Sur la scène mondiale, le bilan 2020/2021 se tend également, avec une baisse de la production argentine, passant de 53,5 Mt à 51 Mt. Au niveau mondial, la production passe de 368,47 Mt à 362,64 Mt. Les réserves mondiales tombent à 88,70 Mt à 86,52 Mt.

Autre élément haussier : le marché continue d’enregistrer l’annonce d’un vaccin qui serait efficace à 90 % selon les laboratoires Pfizer et BioNTech, stimulant les cours du pétrole et des huiles.

En tournesol, les cotations sur le marché physique français sont également en hausse, suivant le renchérissement du colza.

Marchés physiques français du 11 novembre 2020 (base juillet pour les céréales)

Cotations des issues de meunerie du 10 novembre 2020

Cotations commerciales des produits laitiers du 5 novembre 2020

Evolution dollar / euro du 11 novembre 2020

Clôture du marché à terme de Chicago du 11 novembre 2020

Clôture du marché à terme Euronext du 11 novembre 2020

Cotations des marchés internationaux du 11 novembre 2020