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Prix du blé en baisse et hausse des charges : l’AGPB alerte sur l’effet ciseau

La baisse des cours des céréales inquiète l’AGPB alors que le niveau des charges reste, lui, toujous aussi élevé.

L'explosion des charges et la baisse des cours du blé inquiètent l'AGPB.
L'explosion des charges et la baisse des cours du blé inquiètent l'AGPB.
© R. Legere, Arvalis

La crainte devient réalité. Après une année 2022 « hors normes » caractérisée par « une embellie des cours des céréales », en lien avec la guerre en Ukraine, les risques d’un effet ciseau sont palpables en ce début d’année 2023. « Les prix du blé sont redescendus au même niveau qu’il y a un an, soit environ 270 euros la tonne (€/t) », compare Philippe Heusele, secrétaire général de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB).

"On peut vite se retrouver dans le négatif"

En face, les charges ont atteint des niveaux historiques : « Tout a explosé, l’électricité, le gaz, les engrais, les phytos… », énumère Éric Thirouin, président de l’AGPB. Et, s’appuyant sur un communiqué d’Arvalis et de Terres Inovia paru en décembre dernier, il apporte quelques éléments de projection : « Pour un rendement moyen en blé tendre à 8 t/ha, le coût de production complet serait entre 287 et 312 €/t. Avec un niveau d’aides de 27 €/t (220 €/ha), le seuil de commercialisation s’élèverait donc entre 260 et 284 €/t. On peut donc vite se retrouver dans le négatif. » Les prix du blé seront déterminants, tout comme les niveaux de rendement. « Si on a une baisse de rendement de 1 t/ha, la hausse du coût de production complet sera accentuée de 40 à 45 €/t », craint Éric Thirouin.

Concernant la mobilisation de l’AGPB face aux taxes d’importation sur les engrais, l’obtention récente de la suspension des droits de douane concernant l’urée et l’ammoniac pour une durée de six mois ne devrait pas avoir beaucoup d’impact sur les coûts de production.

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