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Maïs fourrage
Précocité et rendements inégaux

La productivité devrait suffire à compléter une pousse d’herbe limitée par la chaleur et la sécheresse dans de nombreuses régions françaises

LA RÉCOLTE du maïs fourrage s’annonce plus précoce qu’en année normale, grâce à un début d’été chaud. Aussi, « les éleveurs ne doivent pas sous-estimer le stade de leur culture au risque de récolter trop sec », met en garde Arvalis-Institut du végétal dans un communiqué du 7 septembre. Selon les dates de semis et les conditions d’implantation, « les rendements risquent d’être inégaux, mais devraient convenir pour compléter une production d’herbe limitée à cause de la chaleur et du sec dans de nombreuses régions ». Dans les zones traditionnellement les moins arrosées, les éleveurs ont anticipé leur surface de maïs fourrage pour garantir leur stock fourrager.

Une avance de 5 à 10 jours selon les régions et dates de semis

Au 20 août, les cultures de maïs fourrage sont en avance par rapport à une année normale. Selon les bassins de production et les dates de semis, le décalage est de 5 à 10 jours, celui des sommes de température varie de 80 à 170 degrés-jours. Les températures froides d’août ont réduit l’excédent enregistré au 31 juillet, à la fin de l’épisode caniculaire. Les floraisons ont été relativement précoces, courant juillet selon les régions et date de semis. Les ensilages ont débuté tôt, dès la fin du mois d’août, mais pourraient se réaliser jusque début octobre pour les semis tardifs des zones les plus froides.

Au niveau national, on distingue deux grandes périodes de semis avec des effets très contrastés sur le développement de la culture. La première période de semis a eu lieu durant la deuxième quinzaine d’avril, jusqu’aux premiers jours de mai, dans de bonnes conditions de travail du sol, de semis et de levée grâce à une météo clémente. Les plantes se sont correctement installées. La seconde période, à partir du 5 mai, est caractérisée par des pluies presque journalières et des températures souvent fraîches, perturbant la préparation du lit de semences et le semis. Les levées ont été lentes et la mise en place du système racinaire difficile à cause des structures de sols dégradées.

Des développements végétatifs très hétérogènes

Selon la qualité d’implantation, le manque de pluviométrie sur juin et juillet a eu des conséquences plus ou moins marquées. Il existe des différences régionales.

Dans les situations les plus difficiles, on observe des plantes à faible développement végétatif avec parfois des accidents sur épis dans les situations les plus difficiles. En août, la demande climatique plus modérée et les pluies ont apporté un répit favorable à la croissance des grains. Aux zones traditionnellement touchées par la sécheresse (Pays-de-la-Loire), il faut ajouter en 2006, l’Est (Lorraine, Bourgogne, Franche-Comté), et surtout une partie de la Bretagne. Mais les transferts de maïs grain vers le fourrage répondent plus à un besoin de stocks fourragers dû au manque de production de l’herbe qu’au rendement du maïs un peu inférieur à la normale. Il y a besoin de reconstitution des stocks.

Aujourd’hui, il existe une grande hétérogénéité entre les régions et, même à l’intérieur de la plupart des régions françaises. « Pour les éleveurs qui ne l’auraient pas encore fait, il est urgent de visiter les parcelles pour faire un diagnostic de date de récolte, de rendement et de qualité », insiste pour conclure l’Institut du végétal.

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