Aller au contenu principal

Space 2024 - La baisse des fabrications d'aliments pour animaux est moins marquée cette année qu'en 2023

A l’occasion du Carrefour des matières premières, qui se tenait le 20 septembre à proximité de Rennes, Hervé Vasseur, président des deux associations bretonnes Nutrinoë et Feedsim avenir, a cédé sa place à Ludovic Michel.

De gauche à droite, Hervé Vasseur et Ludovic Michel, respectivement ancien et nouveau président de Nutrinoë et Feedsim avenir.
© Yanne Boloh

Ludovic Michel, dirigeant avec ses deux frères Matthias et Joachim du groupe Michel, vient d’être élu président de Nutrinoë, l’association des fabricants d’aliments pour animaux bretons, et de Feedsim avenir, l’association fondée par Nutrinoë pour rassembler plus largement les opérateurs des matières premières liés à la nutrition animale (fournisseurs, ports, prestataires, laboratoires…). Insistant sur la nécessité du collectif « qui ne doit pas pour autant signifier collectivisme », Ludovic Michel s’inscrit dans la même logique qu’Hervé Vasseur qu’il remplace, celui-ci partant en retraite le 1er octobre 2025. 

Lire aussi : Nutrition animale - Le Snia veut croire aux 20 Mt d’aliments composés en 2025

Baisse des fabrications annuelles de Nutrinoë

C’est donc pour la dernière fois qu’Hervé Vasseur a présenté l’état des lieux de la nutrition animale bretonne. Avec 6,817 Mt, les 15 adhérents de Nutrinoë ont enregistré une contraction de 3,7 % en 2023 avec -3 % en aliments porcs (qui restent le premier segment de la région avec 47 % des volumes produits), -0,8 % en volailles en raison de l’ajustement après les années influenza aviaire et le retour sur le marché des régions touchées en 2022 et +4 % en ruminants.

La situation s'améliore quelque peu en 2024

Sur la campagne 2023-2024 (juillet 2023-juin 2023), la baisse est légèrement moins forte, à -2,7 %. Et la tendance s’améliore encore cette année. « Sur les sept premiers mois de 2024, l’érosion est bien moindre puisque nous enregistrons -0,6 % en volume », constate Hervé Vasseur. Les porcs poursuivent leur baisse (-2,8 % sur la période janvier-juillet 2024) malgré une bonne performance en juillet, les volailles se contractent encore (-1,2 %) mais les ruminants s’inscrivent dans la même dynamique positive (+3,8 %). 

Un approvisionnement en céréales moindre

Nutrinoë suit également les approvisionnements de ses adhérents. Ainsi, en 2023, les formules des aliments comportaient, en Bretagne : 51 % de céréales, 28 % de tourteaux, 9 % de coproduits de transformation, 3 % de minéraux, sels minéraux et prémélanges, 1 % de graines oléagineuses et protéagineuses, 1 % de produits déshydratés, 1 % de produits azotés divers, 1 % de matières grasses et 5 % d’autres matières premières. 

La consommation de céréales par les usines d’aliments n’a cessé de décroître depuis 2018

« Il est intéressant de noter que depuis 2018, la consommation de céréales par les usines d’aliments n’a cessé de décroître alors que le volume des tourteaux est resté assez stable, ce qui signe le développement des aliments complémentaires notamment pour les éleveurs fabriquant leurs aliments à la ferme en valorisant leurs propres céréales », souligne Hervé Vasseur.

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

<em class="placeholder">Epandage de solution azotée dans une parcelle de blé tendre au stade début montaison.</em>
Pourquoi les prix des engrais risquent de flamber à l’horizon 2026

La mise en place d’une taxe sur les émissions de carbone des engrais importés dans l’Union européenne devrait renchérir le…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

Tournesol 2024 : une production française autour de 1,5 million de tonnes ?

Françoise Labalette, directrice adjointe de Terres Univia, tempère le catastrophisme ambiant, rappelant que, si l’année 2024…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne