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COT'Hebdo Oléagineux et coproduits
Marché des oléagineux et coproduits du 19 au 26 février 2025 - Hausse des prix du colza, en attendant les prévisions de surface en soja états-unien

L’évolution hebdomadaire des prix des oléagineux (colza, tournesol, soja), des protéagineux (pois, féverole) et des coproduits de l’alimentation animale (tourteaux, issues de meunerie, coproduits de l’amidonnerie, coproduits laitiers, farine de poisson, produits déshydratés, pailles et fourrages) sur le marché physique français entre le 19 et le 26 février 2025, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

Image d'oléoprotéagineux et courbes d'évolution de prix, générée par l'IA.
© Généré par l'IA

Les prix de la graine de colza ont progressé cette semaine, tant sur les marchés physiques que les marchés à terme. Les primes sont plutôt orientées à la baisse. Peu de vendeurs et d’acheteurs sont présents sur un marché très calme. Sur Le Mériot, il n’y a pas d’activité, les utilisateurs étant couverts.

En tournesol, les prix ont reflué un tout petit peu d’une semaine sur l’autre. Le marché manque de liquidité avec peu de disponibilités. Les marges de trituration sont mauvaises en raison d’un problème de qualité des graines. En huile, on note un rebond des prix.

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Les prix du soja sur le CBOT ont cédé du terrain cette semaine sur le marché états-unien. Les opérateurs étaient désormais dans l’attente de la publication de l’USDA à l’occasion de son forum annuel, les 27 et 28 février : les intentions de semis en soja par rapport au maïs seront particulièrement scrutées, alors que le marché anticipe une baisse pour l’oléagineux. La météorologie sud-américaine est aussi très regardée par les opérateurs du marché.

L’huile de palme cotée en Malaisie subit ces derniers jours des opérations de couvertures de positions courtes et des achats à bon compte. Le recul des prix des huiles végétales chinoises et le manque de visibilité des opérateurs sur les évolutions de la demande internationale pour ces prochains mois ont fortement limité la tendance baissière des prix.

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De façon plus globale, les acteurs des marchés des oléagineux attendent des précisions sur le périmètre des produits concernés et la date de mise en œuvre après les annonces du président Donald Trump sur des hausses de tarifs douaniers à l’encontre de l’Union européenne. À noter que les nouvelles taxes à l’importation visant le Canada et le Mexique sont reportées d’un mois.

Thierry Michel

Protéagineux 

Quelques affaires en Bourgogne

Sur la Marne, les prix des pois fourrager n'ont pas évolué entre le 19 et le 26 février 2025. Sur la Bourgogne, les prix ont légèrement reculé. Quelques camions ont été traités en récolte 2024 sur l'Oise, mais ce sont les derniers. Il reste de l'offre dans le Loiret. En Bretagne, les pois fourragers sont cotés au même niveau que la Somme. Pas de prix sur la récolte 2025 pour le moment. 

En pois jaune, les prix n'évoluent pas. 

Les cotations des féveroles fourragères augmentent sur Pontivy sur la période. 

Tourteaux 

Hausse tarifaire en soja mais baisse en colza et tournesol

Les prix des tourteaux de soja OGM sur le marché physique français ont progressé entre le 19 et le 26 février, à l’image du tourteau de soja sur le CBOT. Quelques affaires se traitent mais il n’y a plus de vendeurs sur le court terme. La prime pour le tourteau de soja non OGM a progressé sur toutes les échéances. Elle vaut désormais 155 €/t sur l’échéance 3 de février, 145 €/t sur avril, 144 €/t sur les 3 de mai, 145 €/t sur le 3 d’août et 146 €/t sur le 2 de novembre. La prime pour le tourteau de soja mass balance est quant à elle inchangée, comprise entre 3 et 4 €/t sur toutes les échéances. 

Les prix du tourteau de colza hexagonal ont reculé sur la semaine, sur un marché plus calme malgré des besoins de couverture. Repli tarifaire également en tourteau de tournesol sur la période éloigné (stabilité sur le rapproché). 

À noter que la grève des dockers dans les ports français contribue à la baisse de l’activité globale.

Retrait de la demande et repli des cours

Les prix des issues de meunerie en Île-de-France se sont repliés en son fin farine et en remoulage demi-blanc entre le 18 et le 25 février, ceux du son fin pellet et de la farine basse étant stables sur la période. Les fabricants d'aliments pour animaux procèdent à une petite reformulation de leurs recettes, en raison de la pénurie de coproduits minotiers, à la suite de la moindre activité de la meunerie en ce mois de février. Dans ce contexte de moindre demande de la part de la nutrition animale, les cours ont tendance à fléchir.

En Bretagne, les prix du son fin farine ont perdu 1 €/t entre le 19 et le 26 février, sur un marché assez calme en cette période de congés scolaires. En départ Isère, les cours du son fin farine n'ont pas évolué d'une semaine sur l'autre, sur la base de nouvelles affaires traitées en blé tendre comme en blé dur. En départ Marseille, les prix des issues de meunerie restent stables. Sur la zone de Toulouse, des affaires se traitent à 175 €/t.

Coproduits de l'amidonnerie

Évolution contrastée

Les prix de la drêche de blé sur le marché physique français ont diminué entre le 19 février et le 26 février. Ceux de la drêche de maïs augmentent sur le rapproché et diminuent sur l'éloigné à Saint Malo. À Gand, les prix des drêches de maïs augmentent sur toutes les échéances.

Le corn gluten feed sur le marché physique français diminue de 7 €/t sur la semaine du 19 février au 26 février, en réponse à la baisse du blé.

Coproduits laitiers

Sans changement

Les prix de la poudre de lait et de la poudre de lactosérum à destination de l'alimentation animale en disponible n'ont pas évolué sur le marché physique français entre le 20 et le 27 février 2025. Aucune nouvelle affaire n'a été enregistrée sur la semaine.

Farines de poisson

Statu quo

Le prix des farine de poisson en origines sud-américaines et scandinaves sont sans changement sur le marché physique français, entre le 19 et le 26 février. Le marché est stable avec un équilibre entre l'offre et la demande.

Produits déshydratés

Baisse régulière des prix en pulpe de betterave

Les prix de la luzerne déshydratée sur le marché physique français n'ont pas évolué entre le 19 et le 26 février. Le marché est normalement actif pour la période de la campagne. Les conditions de culture sont satisfaisantes. 

En pulpe de betteraves, des petites affaires se traitent avec la baisse régulière des prix, des vendeurs étant en retard dans leurs contrats. 

Pailles et fourrages

Tendance haussière en paille départ Nord-Est

La fourchette des prix de la paille (blé et orge) s'agrandit encore à la hausse sur le départ Nord-Est entre le 19 et le 26 février, avec une demande constante et régulière. Le transport est toujours difficile et cher. 

On note un léger recul des prix en départ Sud-Est pour le foin de Crau en qualité extra. 

La rédaction 

À surveiller

Soja

  • Arrivée de nouvelles pluies en Argentine.
  • Météo plus sèche au Brésil, favorisant les récoltes.
  • Taxes douanières états-uniennes sur les importations de produits chinois.
  • Surfaces de semis de printemps aux États-Unis, attendues en baisse.

Colza

  • État des cultures françaises, qui souffre de l’humidité.
  • Tension sur le marché des huiles végétales.
  • Manque de vendeurs sur le marché physique français.
  • Progression de la trituration dans l’UE.

Tournesol

  • Manque de disponibilités sur le marché français.
  • Demande indienne en huile de tournesol.
  • Progression des prix en Ukraine.

Mikaël Juchet

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