Marché des engrais : une campagne en fin de course
Les cours sont stables à haussiers, sur un marché peu demandeur. Échaudés par la récolte catastrophique de 2016, les producteurs repoussent leurs achats, les distributeurs suivent le mouvement.
La campagne des engrais touche à sa fin : les livraisons restent actives favorisées par les conditions climatiques correctes pour les épandages régnant sur la France. Quelques réapprovisionnements ou nouvelles commandes peuvent avoir lieu, notamment en urée pour le maïs. La nouvelle campagne s’annonce pour l’instant sous les meilleurs auspices, compte tenu de l’état favorable des cultures. Mais les agriculteurs hésitent à passer commande, échaudés par la récolte catastrophique de 2016. D’où l’attentisme des distributeurs qui repoussent leurs prises de position, hormis en solutions azotées (timidement). Un faible courant d’affaires existe également en urée, avec des offres (juin-décembre) à 240-245 €/t départ vendeur.
Seuls l’acide phosphorique et la potasse se raffermissent
La stabilité des prix des engrais renforce de surcroît le peu d’engouement des acheteurs. Quelques produits voient cependant leurs cours se raffermir : l’acide phosphorique, suite à une hausse des prix de la production marocaine leader du marché, la potasse dont la demande se maintient, et par conséquent les binaires PK.
Les producteurs d’engrais s’inquiètent de ce peu de dynamisme que confirment les derniers chiffres de l’Unifa à fin janvier : si les utilisations en produits simples régressent (- 2 % pour l’azote, - 12 % pour le phosphore, - 1 % pour la potasse), elles plongent en produits composés (- 24 % en PK, -17 % en NPK). Il semblerait, en effet, qu’en période de crises les engrais simples soient privilégiés, car estimés moins coûteux à l’unité.