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Filière meunerie
Les Petits Moulins de France veulent créer plus de valeur

Réuni en assemblée générale, le groupement des Petits Moulins de France a débattu de la création de valeur lors de deux tables rondes.

Patricia Darjo, directrice de l'Ensmic, a accueilli à Surgères l'AG de Petits Moulins de France et de ses adhérents, sous la houlette de Serge Reynard (président et à droite). Philippe Hermenier, MOF et passionné de pain, a participé à une table ronde consacrée à la création de valeur dans les petits moulins.
© Thierry Michel

La notion de « petit » a le vent en poupe. Elle rime notamment avec proximité, local, dimension humaine… Encore faut-il, lorsque l’on est un moulin par exemple, pouvoir faire vivre son activité et sa passion, de façon viable économiquement. Pour leur assemblée générale, réunis dans un haut lieu de la formation et de la transmission des savoirs des métiers à l’École nationale de meunerie et des industries céréalières à Surgères (Charente-Maritime), Serge Reynard, président des Petits Moulins de France (PMF), et son bureau (dont les deux jeunes vice-présidents Emmanuel Pivan, artisan meunier au Moulin de Champcors en Ille-et-Vilaine, et Arnaud Mouchard, gérant de Moulins de l’Andelle en Seine-Maritime) ont choisi la création de valeur, tant matérielle qu’immatérielle, comme thématique de table ronde.

De multiples pistes

Au moulin, bien souvent, les meuniers ont le nez dans le guidon. « Or, toute démarche d’amélioration implique une capacité à prendre de la hauteur », souligne Fabrice Brebion, issu d’une très longue lignée de meuniers et gérant d’Aetic à Nantes (Loire-Atlantique), spécialiste des prestations et services complets pour l’industrie des céréales (diagramme de meunerie, audits, études techniques…). Pour lui, certaines tâches manuelles sont chronophages et méritent d’être reconsidérées pour gagner en rendement et en temps passé, en confort de travail ou encore en qualité sanitaire et hygiène. Cela concerne aussi bien la gestion du poste d’ensachage que le circuit mécanique de l’élévateur à vis ou encore le nettoyage des installations. Toutes les petites améliorations apportées finissent par créer de la valeur sur le long terme.

« Optimiser son matériel, continuer à se former et à s’informer, notamment à travers ce que propose l’école de meunerie, sans avoir forcément à débourser des sommes énormes, est fondamental pour nous. Travaillant avec de faibles marges, nous devons optimiser partout où c’est possible. Mais avant de changer, il est essentiel d’étudier toutes les composantes permettant une amélioration », affirme Serge Reynard.

Pour sa part, Pierre-Tristan Fleury, responsable du Laboratoire national de boulangerie-pâtisserie, a expliqué ce que pouvaient apporter les démarches d’analyse de la qualité certifiée pour générer de la création de valeur produits.

Enfin, les aspects de création de valeur immatérielle ont été abordés : raconter une histoire, valoriser la marque patrimoniale, faire reconnaître ses savoir-faire, communiquer en direction des clients et échanger/mutualiser en réseau ont alimenté le débat.

Des valeurs humanistes
En 2006, une poignée de meuniers ont créé la démarche Petits Moulins de France (PMF), qui regroupe, en 2020, soixante-deux adhérents ayant écrasé environ 160 000 t de blé l’an passé. L’idée générale est celle d’une boîte à outils, non contraignante, sur des sujets techniques, de gestion ou encore de communication. Un groupement d’achat a été créé, notamment pour la partie ensachage. « Petits Moulins de France est une démarche non intrusive qui préserve l’indépendance de l’artisan boulanger, sans imposer de marque », peut-on lire sur leur site. Les valeurs de PMF tournent autour des notions de respect, d’indépendance, de convivialité, de proximité, d’excellence, de qualité, de territorialité et de sécurité.

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