Aller au contenu principal

Nutrition animale
Les fabrications françaises d'aliments composés baisseraient de seulement 1,5 % en 2020

Le Snia estime à 1,5 % la baisse prévisible des tonnages pour l’année, contrairement aux 4 % qui étaient craints en début de la crise sanitaire du Covid-19.

François Cholat, président du Snia, chiffre également à -1 % l’impact Covid-19 direct sur les sept premiers mois de l’année, avec un point bas des volumes en mai. Le futur plan Protéines capte l’attention. Comme l’explique Philippe Manry, vice-président du Snia et directeur général de Sanders : « Les protéines constituent un enjeu pour l’industrie de la nutrition animale ». Le Snia soutient donc cinq positions : le maintien de la production d’oléagineux compétitifs (les agrocarburants ayant été un peu secoués durant la crise sanitaire), le renforcement de la part de protéines fournies par les céréales, le soutien de la culture de protéagineux, l’adoption d’approches territoriales des solutions et l’investissement dans des outils industriels adaptés à de nouvelles sources de protéines.

En France, le besoin global en protéines est à 46 % couvert par les importations.

François Cholat indique déjà qu’une dizaine de dossiers d’investissements sont initiés par des adhérents dans le cadre du plan de relance. Outre le traitement local de graines (extrusion, trituration…), il faut également multiplier le nombre des cellules de stockage pour tirer profit de sources plus nombreuses. La production française de soja représente actuellement, avec 400 000 t, 14 % de la production européenne soit 250 000 t de tourteaux. Elle ne suffit clairement pas pour substituer les 2,3 Mt de tourteaux que les fabricants d’aliments pour animaux incorporent dans leurs formules, principalement en provenance du Brésil. Le besoin global en protéines est donc encore à 46 % couvert par les importations, même si la France est en avance sur l’UE qui, elle, dépend à 66 % des importations. L’Hexagone a réduit de 18 % ses importations de soja entre 2010 et 2019, en raison de la contraction des volumes d’aliments fabriqués et des substitutions, par du colza et du tournesol, notamment. C’est pour connaître précisément les flux que l’industrie française via sa plateforme Duralim dans le cadre de son engagement vers le « zéro déforestation à horizon 2025 », a confié à l’ONG Earthworms un travail sur les flux réels. Les tourteaux exportés vers la France mobilisent ainsi 464 000 ha, dont 6 000 ha remplacent un écosystème naturel.

Les plus lus

Champ de blé tendre.
Moisson 2025 : l'espoir renaît pour les cultures d'hiver malgré des contrastes régionaux

Des moissons d’orges qui démarrent, suivies dans une quinzaine de jours par la récolte des blés, des colzas prometteurs, mais…

Canal Seine-Nord Europe : les travaux vont entraîner la fermeture du canal du Nord pendant de nombreux mois

Outre le problème du financement et de la construction des plateformes multimodales, la construction du canal Seine-Nord…

pain avec logo filière CRC
Meunerie : Auchan se désengage de la filière CRC

Le groupe Auchan, qui utilisait de la farine CRC dans ses ateliers de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie depuis 2018, a…

À gauche, un agriculteur français observe des épis de blé dans un champ où flotte le drapeau tricolore ; à droite, un cargo est en cours de chargement de céréales au port.
Exportations céréalières : « L'origine française connaît un regain d’intérêt sur cette deuxième partie de campagne »

À l’issue de son conseil spécialisé du 18 juin, FranceAgriMer a fait le point sur la situation des marchés céréaliers, lors d’…

Une moissonneuse batteuse en action pour la moisson 2025 dans un champ de blé avec les drapeaux de l'Ukraine et de l'UE en arrière plan.
Droits de douanes sur le blé ukrainien : quel effet pour le blé français ?

Depuis le 6 juin 2025, l’Union européenne a rétabli des quotas et des droits de douane sur les importations de céréales…

culture de maïs sur fond de ciel bleu nuageux.
Moisson 2025 : une semaine décisive pour le potentiel de production des cultures de printemps

Pois, féveroles, orges, maïs, tournesols… Les cultures de printemps tiennent bon, mais les fortes températures inquiètent.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne