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Les exports de semences françaises progressent en valeur, selon l'UFS

L'Union française des semenciers (UFS) espère une hausse des achats de semences de tournesol, notamment de la part des Ukrainiens sur la campagne commerciale 2023-2024.

Probable hausse de la demande en semences de tournesol pour la récolte 2024.
© Pavlofox-Pixabay

L'UFS (Union française des semenciers) s'est réjoui de la bonne campagne nationale d'exportations de semences et plants, lors d'une conférence de presse le 14 décembre 2023 à Paris. En valeur, la balance commerciale nationale atteint 1,124 milliard d'euros (Md€), progressant de 10 % entre les campagnes 2020-2021 et 2021-2022.

Les représentants du syndicat justifient cette hausse par l'inflation, soit l'augmentation des prix des semences. Mais la sécheresse de l'été 2022 a pénalisé les cultures de maïs et de tournesol, diminuant les volumes de semences disponibles. Cependant, la France conserve sa première place d'exportateur mondial. La bonne dynamique des exportations de semences permet au chiffre d'affaires de la filière de grimper également, passant de 3,5 à 3,6 Md€ entre les exercices comptables de 2021/2022 et 2022/2023. La Russie et l'Ukraine restent d'importants acquéreurs de semences françaises.

Concernant la campagne 2023-2024, « la culture de tournesol reste une des plus rentables actuellement en Ukraine, car le pays dispose de nombreuses usines de trituration. Le maïs, essentiellement destiné à l'export, a du mal à trouver des débouchés à cause de la guerre [russo-ukrainienne]. Ainsi, il est possible qu'une nouvelle hausse des surfaces de tournesol soit constatée entre 2023 et 2024 », a déclaré le président de l'UFS Olivier Paul. Cela peut donc doper la demande pour les semences de tournesol dans l'Hexagone.

Attention néanmoins, des menaces existent pour le débouché russe. Le pays cherche à atteindre 75 % d'autosuffisance en 2030. La réglementation locale a déjà été renforcée en ce sens selon l'UFS : obligation de produire des semences sur le sol russe en 2023, normes technologiques plus exigeantes, contingents d'importations, etc. Le syndicat évoque enfin « l'impossibilité d’exporter vers la Russie pour les Etats n’ayant pas accepté l’audit de leurs laboratoires Ista par les autorités russes », applicable dès le 1er septembre 2024.

Par ailleurs, les dirigeants de l'UFS ont indiqué que, au vu des conditions de semis d'hiver difficiles, la possibilité d'observer une hausse des assolements de cultures de printemps, notamment de tournesol en France, n'est pas à exclure. 

Lire aussi : "Semis de céréales d’hiver – Vers une baisse des surfaces françaises entre 2022 et 2023 ?"

L'UFS a également rappelé son soutien à l'accès au NGT (nouvelles techniques génomiques) afin d'assurer la compétitivité des semenciers français. Elle recommande notamment que les semences produites à l'aide de cette technologie ne s'inscrivent pas dans le cadre de la réglementation OGM (organisme génétiquement modifié). 

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