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COT'Hebdo Céréales
La baisse des prix du blé tendre sur les marchés à terme apporte un regain d'affaires

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts du fret fluvial sur le marché physique français entre le 6 et le 13 novembre 2024, expliquée par La Dépêche Le petit meunier.

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© Généré par l'IA

Les prix du blé tendre ont cédé 7,5 €/t sur Euronext entre le 6 et le 13 novembre, ainsi que sur le CBOT à Chicago, après plusieurs séances consécutives de baisse.

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Les semis progressent aux États-Unis mais dans des conditions légèrement moins bonnes que celles de l’an passé. En France, les emblavements suivent le même rythme que l’an passé. La production mondiale de blé a été revue en légère hausse par l’USDA, dans son rapport mensuel sur l’offre et la demande mondiale. Du côté de l’Union européenne, les exportations cumulées de blé tendre sont en retrait par rapport à l’an passé. Les tensions franco-algériennes et l’exclusion de la France des derniers appels d’offres de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) en blé n’y sont pas étrangères. FranceAgriMer a d’ailleurs revu en baisse sa prévision d’exportation de blé tendre vers les pays tiers, faute de débouché algérien. Au Royaume-Uni enfin, les analystes de l’AHDB estiment le taux protéique du blé inférieur à celui constaté l’an passé.

La baisse du marché à terme s’est reportée sur le marché physique français, et a stimulé les affaires. Celles-ci restent cependant limitées par l’offre, alors que les agriculteurs sont occupés par les semis et ne se pressent pas pour la collecte et la commercialisation. En blé fourrager, des achats ont été réalisés par des fabricants d’aliment pour animaux de Belgique et des Pays-Bas sur novembre à mars. Sur la Bretagne, l’intérêt acheteur est présent sur le rapproché, tandis que sur l’hinterland de La Pallice, les fabricants d’aliments achètent à 5 €/t de décote par rapport au portuaire sur le rapproché. Sur les principaux ports, quelques affaires ont été conclues avec la remontée des primes. La meunerie est peu présente aux achats, à l’exception de la zone Sud-Ouest où un petit courant d’affaires est constaté.

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Chômage technique dans les terminaux céréaliers portuaires

Sur le bassin de la Seine, les coûts du fret fluvial n’ont pas évolué entre le 6 et le 13 novembre. Rien de nouveau à signaler par rapport à la semaine dernière. Les problèmes de qualité de la marchandise transportées sont nombreux, que cela soit en termes de charançon, d'ergot, de teneur en protéine et de poids spécifique. L'activité à l'exportation demeure morne. A tel point qu'on enregistre toujours des périodes de chômage technique chez certains chargeurs sur les ports de Rouen et de Dunkerque. Certains organismes stockeurs de leurs hinterlands ont même annoncé qu’ils n’effectueront aucun chargement de grains à partir du 15 novembre, soit un mois avant l’habituelle trêve des confiseurs de fin d’année.

Sur le Rhin, le niveau du fleuve baisse et les premiers surcoûts de fret liés aux basses eaux sont facturés.

Adèle d'Humières et Karine Floquet

Maïs

Marché vendeur au Nord et dynamique au Sud grâce à la demande de l’Europe du Sud

Les prix du maïs ont également cédé le pas sur Euronext, en perdant 5 €/t cette semaine. Les cours du maïs s’inscrivaient également en baisse à Chicago. La moisson est quasiment terminée aux États-Unis. L’USDA a revu en hausse la production mondiale, mais la progression appliquée à la consommation a été plus forte, ce qui a conduit à une correction en baisse des stocks mondiaux. La demande est dynamique pour les origines états-uniennes. La récolte hexagonale a elle été estimée par Agreste en hausse de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale, avec tout de même des rendements contrastés selon les régions. Les rendements pourraient être bons voire très bons en maïs dans le Grand Est. En Lorraine, ils pourraient atteindre 80-85 qx/ha et tutoyer des records en Alsace. Attention toutefois aux mycotoxines en fin de moisson.Les exportations françaises ont été relevées par FranceAgriMer. Sur la moitié Sud du territoire, la demande est dynamique en provenance d’Espagne et d’Italie et le marché est plutôt acheteur, y compris à destination des fabricants d’aliments français. À l’inverse, le marché est vendeur sur la moitié Nord du pays, avec peu d’acheteurs et d’activité sur janvier-mars. Notons que la production française de sorgho sera finalement moindre qu’espérée, malgré la progression des surfaces. Les rendements sont décevants, avec 20 à 30 % de baisse par rapport à l’an passé, et la production devrait se rapprocher de la moyenne quinquennale. 

Orge fourragère 

Demande atone en orge fourragère

L’orge fourragère rentre peu dans les formulations et les besoins des fabricants d’aliments sont déjà couverts. Sur le portuaire, le marché est très calme. Seules quelques opérations de couverture et d’ajustement se produisent sur le Sud de la France, avec un peu de demande italienne pour le Sud-Est.

Orge de brasserie

Evolution contrastée des prix

Les prix de l'orge de brasserie sur le marché physique français ont perdu du terrain entre le 6 et le 13 novembre en récolte 2024 mais en ont gagné en récolte 2025, et ce, toutes variétés (hiver et printemps) confondues. Les acheteurs sont revenus aux achats cette semaine. Mais il faut bien avoir en tête que les niveaux de cours en France sont supérieurs à ceux qui se pratiquent en Allemagne, au Danemark et en Suède à l'heure actuelle.

Blé dur 

Offre rare en blé dur

Les offres se font rares en blé dur, la récolte de maïs et les semis de céréales d’hiver mobilisant la plupart des vendeurs. La demande est toutefois présente sur l’Espagne, l’Italie et le marché intérieur. Les prix ont progressé fortement sur Rouen entre le 6 et le 13 novembre, et de façon plus modérée en départ Centre, sur le Sud-Ouest et sur Port-La-Nouvelle.

La rédaction

À surveiller

Blé tendre

Les opérateurs respectent-ils les prix minimums conseillés par les autorités ?

Rythme et qualité des semis dans les pays de l’hémisphère nord.

Dynamique des exportations européennes, relations France-Algérie ?

Orges 

Maintien de la faiblesse des exportations françaises et de l’UE.

Avancée des semis en France et dans les pays de l’hémisphère nord.

Conditions de culture en Australie.

Maïs 

Demande européenne pour les origines françaises.

Fin des moissons de maïs en France et aux États-Unis.

Rendements et volumes en maïs en France ?

Rythme des exportations états-uniennes.

Adèle d'Humières

Rédaction Réussir

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