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Itre fixe à 12 % l’objectif d’énergie renouvelable dans les transports d’ici 2030

La filière française des biocarburants voit d’un bon œil le nouvel objectif européen d’incorporation.

Certes, la commission du Parlement européen de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (Itre) a voté le 28 novembre la réduction de la part des biocarburants de 1re génération (1G) dans les transports, passant de 7 % en 2021 à 3,8 % en 2030, dans le cadre du projet de directive énergie renouvelable Red II. Néanmoins, elle a ajouté un objectif minimum de 12 % d’énergie renouvelable dans les transports à l’horizon 2030, inexistant dans la proposition d’origine.

« Nous nous attendions à ce que la commission Itre maintienne le taux d’incorporation de la 1G à 3,8 %. En revanche, l’objectif minimum de 12 % d’énergie renouvelable dans les transports est une bonne nouvelle », se réjouit Claude Soudé, directeur adjoint de la Fop. La commission Itre a également rehaussé l’objectif contraignant d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique européenne globale de 27 % à 35 %. L’AGPB, l’AGPM, la CGB et la Fop ont salué de concert ces évolutions. Les syndicats ont rappelé leurs positions : maintien d’un taux d’incorporation de 7 % de 1G dans les carburants, et un objectif contraignant d’énergie renouvelable dans les transports par État membre de 15 % à l’horizon 2030.

Hausse de la part des biocarburants avancés

Toutefois, la bataille n’est pas gagnée pour la filière française des biocarburants de 1re génération. « La Commission Itre a rehaussé la part des biocarburants avancés de 6,8 % à 10 %. Elle a également ajouté un double comptage de l’électricité renouvelable, et considère l’utilisation de produits issus du recyclage des carburants fossiles comme des biocarburants avancés. Il reste donc peu de place pour la 1G », s’inquiète Claude Soudé. Le conseil européen devra se positionner sur ces questions le 18 décembre. « Le Premier ministre estonien est favorable au maintien d’un taux d’incorporation de la 1G à 7 %. On verra ce que ce vote va donner », précise le directeur adjoint de la Fop. Viendra ensuite le vote du Parlement européen début 2018, et « un dénouement durant le 1er trimestre, voire 1er semestre, 2018 ».

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