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Nutrition animale
Insectes : des volumes insuffisants… pour le moment

Les journées de l’Aftaa (Association française des techniciens de l’alimentation des productions animales) ont consacré le sujet de l’usage d’insectes en nutrition animale alors que les barrières législatives semblent vaciller.

Mouche soldat
© ROverhate - Pixabay

La production d’insectes progresse et des annonces de levées de fonds et d’investissements ont été observées tant en France (Ynsect, InnovaFeed, NextAlim) que dans d’autres pays européens (Protix aux Pays-Bas). Toutefois, les volumes ne sont pas au rendez-vous pour les acheteurs de la nutrition animale, ni les prix : il existe au moins un facteur 10 à réduire. Si les protéines d’insectes sont actuellement autorisées, et utilisées, dans les aliments pour animaux familiers et pour poissons en Europe, elles restent de toute façon interdites aux volailles et aux porcs.

Vers une levée des interdictions

Héritière de l’interdiction des protéines animales transformées suite à l’épidémie d’ESB (maladie de la vache folle) à la fin des années 90, cette restriction pourrait toutefois être levée dans les mois à venir. Les méthodes d’analyses sont désormais assez discriminantes pour identifier l’origine des protéines et, ainsi, rassurer les contrôleurs sur l’absence de protéines interdites. Mais, aux côtés des protéines, les huiles d’insectes sont-elles parfaitement autorisées en nutrition animale ? Les premiers tests sur l’huile de mouche soldat, réalisés par les fournisseurs, montrent ainsi leur intérêt comme substitut de l’huile de soja et peut-être encore plus de l’huile de coprah car elle en a les caractéristiques physiques (huile concrète). Et sa teneur en acide laurique, aux propriétés antimicrobiennes, lui confère un intérêt potentiel supplémentaire comme l’expliquait Cédric Létissier (directeur développement de la coopérative Nealia), lors de la journée organisée par l’Aftaa sur les insectes en nutrition animale avec l’université de Tours. Il a en effet commencé des tests sur des volailles même si d’autres questions se posent comme l’acceptabilité des consommateurs, habitués depuis le début des années 2000 à des volailles nourries uniquement de végétaux, de minéraux et de vitamines. La coopérative du nord de la France nourrit par ailleurs l’élevage InnovaFeed de Gouzeaucourt depuis 2017 avec une gamme d’aliments humides.

 

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