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Grand port fluvio-maritime
Haropa Port : une politique tarifaire « ambitieuse »

A l’occasion de l’installation des conseils de développement territoriaux des trois ports de l’axe Seine, Haropa Port est revenu sur sa politique tarifaire, notamment les mesures spécifiques accordées aux chargeurs de la filière agricole, et sa stratégie.

Dans le cadre de notre politique tarifaire, une vingtaine de mesures spécifiques sur le Port de Rouen ont été accordées à la filière céréalière, relatives à l’exportation de grains et à l’importation de tourteaux de soja et d’engrais (solides et liquides).
© Haropa Port

« Si notre réflexion sur une évolution ambitieuse de la politique tarifaire d’Haropa Port (tarifs domaniaux et droits de ports pour 2022) est en cours, tout n’est pas encore validé », déclare Kris Danaradjou, directeur général adjoint Développement d’Haropa Port. Le Grand port fluvio-maritime de l’axe Seine travaille sur quatre axes de développement :

  • la compétitivité des filières des différentes places portuaires, avec comme slogan « Plus il y a de trafic, plus nous sommes capables de vous accompagner » ;
  • l’harmonisation des politiques tarifaires, mais non leur uniformisation pour tenir compte des spécificités de chaque port ;
  • la soutenabilité financière, les recettes servant à maintenir une qualité de service par l’investissement (1,45 Md€ sur 2020-2027) ;
  • la transition écologique via la multimodalité, le verdissement des flottes (péniches et navires) ; la gestion des déchets.

Dans le cadre de notre politique tarifaire, une vingtaine de mesures spécifiques sur le Port de Rouen ont été accordées à la filière céréalière, relatives à l’exportation de grains et à l’importation de tourteaux de soja et d’engrais (solides et liquides). Ces dernières, qui représente pour Haropa Port un impact financier de 1 M€, seront reconduites et d’autres mesures sont en cours de réflexion. « Il s’agit de mesures de soutien à la compétitivité et au développement de trafics, dans une logique gagnant-gagnant avec les acteurs portuaires. La filière Céréales nécessite en effet une certaine souplesse, du sur-mesure et un accompagnement des clients », précise Kris Danaradjou. Mais reste que les droits de ports ne représentent que 10 % à 15 % du coût de passage de la marchandise sur la place portuaire ; le reste concerne les frais de manutention et de services portuaires.

Elargir l’hinterland du port de Rouen

Le projet stratégique d’Haropa Port s’articule autour de quatre grands axes :

  • la réindustrialisation de la France : « il nous faut proposer du foncier clef en main (avec gaz-eau-électricité, autorisations administratives et synergies industrielle potentielles) pour les nouveaux clients qui souhaiteraient s’installer sur l’axe Seine », explique Kris Danaradjou ;
  • la logistique des importations françaises à destination de l’île -de-France, dont une partie échappe à l’axe Seine, au profit du port d’Anvers : « Haropa Port travaille au développement d’une nouvelle offre multimodale pour desservir les zones logistiques de manière la plus fluide possible » ;
  • la transition écologique : « il s’agit d’améliorer l’acceptabilité des activités portuaires par le voisinage, d’assurer la biodiversité et respecter les espaces naturels, d’adapter les espaces portuaires au changement climatique par la décarbonation, favoriser l’économie circulaire dans la gestion des déchets et effluents »  ;
  • la compétitivité : « il est nécessaire d’assurer la compétitivité des grandes filières exportatrices, comme celle des céréales sur le marché mondial, en mettant en avant les atouts d’Haropa Port, qui fait partie des 20 ports les plus connectés à l’international, et en complétant notre maillage vers le continent européen (péninsule ibérique, pays baltes,  Scandinavie, Turquie) par des lignes maritimes à courte distance » ;

Le port de Rouen est le leader français de l’exportation de céréales, avec une part de marché qui continue d’augmenter en termes d’hinterland. Côté destinations, ces dernières dépendent de la qualité des récoltes, des besoins des pays importateurs, du niveau du fret maritime, etc. « Pour pouvoir répondre au mieux à nos clients potentiels, le port de Rouen doit encore travailler à fluidifier les acheminements en utilisant davantage les modes massifiés ce qui permettra aussi d’élargir son hinterland. L’offre logistique d’Haropa Port doit continuer à être une solution de premier plan pour les exportateurs de céréales », insiste Kris Danaradjou.

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