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Guerre en Ukraine - La procédure de contrôle des exportations ukrainiennes se met en place

Les Etats membres de l'Union européenne voisins de l’Ukraine ont reçu des propositions pour faciliter les échanges. Ils demandent aussi le retrait de la plainte de l’Ukraine auprès de l’OMC.

Les corridors de solidarité ont assuré 60 % des exportations de grains ukrainiens depuis le début du conflit entre l'Ukraine et la Russie
© Commission européenne

Lors d’une réunion du groupe de Visegrád, qui réunit la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, le 26 septembre en Tchéquie, Mykola Solsky, ministre de la Politique agraire et alimentaire ukrainien, a annoncé avoir finalisé le document pour mettre en place la procédure de contrôle des exportations de quatre matières premières agricoles (blé, maïs, tournesol et colza) vers ses cinq voisins frontaliers (Bulgarie, Hongrie, Pologne, Slovaquie et Tchéquie). Ce document correspond à ce qui a été convenu entre l’Ukraine et l’Union européenne il y a quelques jours.

Ce que l’on sait de cette procédure

Les autorités ukrainiennes doivent vérifier les demandes d’exportations qui lui sont adressées par des exportateurs et délivrer une autorisation d’export sous 30 jours suivant la réception de la demande. Le document tel que proposé par l’Ukraine a été soumis à chacun des pays concernés et elle attend leurs réponses pour le mettre en pratique.

La Roumanie a déjà répondu favorablement. La Slovaquie et l’Ukraine avait déjà trouvé un accord préalablement. La Pologne a répondu étudier le document soumis par l’Ukraine avant de faire connaître sa réponse.

 

Retirer la plainte auprès de l’OMC

Lors de la même réunion, les ministres de l’Agriculture du groupe de Visegrád ont demandé à leur homologue ukrainien, présent via téléconférence, que son pays retire sa plainte déposée auprès de l’OMC pour entrave au commerce et qui vise les pays qui ont décidé de maintenir une interdiction d’importation (Pologne, Hongrie, Slovaquie) malgré la fin de celle-ci prononcée par l’Union européenne le 15 septembre. Ceci améliorerait « l’atmosphère des relations » entre les protagonistes pour aboutir à un consensus, ont assuré les quatre protagonistes du groupe de Visegrád.

A l’issue de ces échanges entre le groupe de Visegrád et le ministre ukrainien, Ryszard Bartosik, ministre délégué à l’Agriculture de la Pologne, a indiqué que la position de l'Ukraine n’était pas encore très claire s'agissant de savoir si elle allait oui ou non retirer sa plainte, mais a affirmé que la conclusion la plus importante de la réunion était que « les grains produits en Ukraine devaient bien aller là où ils devaient aller en fonction des besoins des pays importateurs et qu’ils ne devaient pas créer de difficultés pour les marchés des pays voisins ni affecter de façon négative l’agriculture de ces pays ». 

Marek Vyborny, ministre tchèque de l’Agriculture et hôte de cette réunion, a indiqué que le groupe de Visegrád demandait à la Commission européenne de contrôler que les « corridors de solidarité mis en place transportent bien les grains ukrainiens vers des pays tiers ».

La veille, le président de l’Ukraine avait assuré que « le travail avec ses voisins peut et doit devenir constructif et l’Ukraine fait tout ce qu’elle peut pour cela ».

A l’heure actuelle, les échanges entre ces cinq pays et l’Ukraine sont suspendus pour les quatre matières premières concernées.

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