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Nutrition animale
Efsa estime que l’alimentation peut être vecteur du virus de la peste porcine africaine

L’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié, le 27 avril, son analyse de risques quant aux vecteurs de transmission du virus de la peste porcine africaine. Si les contacts directs entre animaux infectés ou non et la distribution de déchets de cuisine arrivent très largement en tête, les experts estiment que la nutrition animale apparaît comme un vecteur potentiel.

© Yanne Boloh

L’Efsa vient de rendre public son évaluation des risques de transmission du virus de la fievre porcine africaine par différents vecteurs. Elle pointe notamment les aliments pour animaux, les additifs de la nutrition animale et les transports des animaux comme facteurs potentiels de transmission. Même si ces vecteurs sont beaucoup moins à risque que les autres voies de contamination telles que les contacts directs entre animaux et l’usage des eaux grasses (déchets de cuisine), interdites, les experts qui ont planché dans le groupe de travail placent l’aliment complet ou complémentaire ainsi que les additifs de la nutrition animale dans les vecteurs potentiels. Ils s’appuient pour cela sur la bibliographie et sur les dires d’experts qui se sont positionnés sur les potentielles contaminations et leurs transferts. Dans cette hiérarchie, les mashs et les aliments composés granulés mais aussi certains additifs et les céréales arrivent en tête suivis par les matériaux d’enrichissement des élevages (pailles etc), les fourrages, les protéines hydrolysées et les produits issus du sang. Viennent ensuite les autres matières premières et les camions vides qui ont transporté les porcs vivants et reviennent de zones infectées.

Il s’agit d’une analyse de risques basée sur différents paramètres dont la contamination elle même et les volumes de livraison dans les élevages porcins. « Les gestionnaires de risques doivent prendre en considération l’impact sur cette hiérarchie de risques, qui sera modifiée si une période de stockage ou des processus d’inactivation du virus efficaces sont mis en place » prévient l’Efsa.

Tecaliman travaille sur le sujet

C’est l’un des objectifs du programme de recherche lancé récemment par Tecaliman et dont les résultats sont attendus pour 2022 : « Je prends note du rapport de l’Efsa. Il va falloir effectuer des recherches d’une part sur les contaminations réelles des aliments et d’autre part sur les moyens d’inactivation des virus, notamment leur sensibilité aux traitements. Nous travaillons actuellement sur la désinfection et les traitements thermiques », explique Fabrice Putier, directeur de l’institut technique de Nantes.

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