Nutrition animale
[Covid-19] Evolution contrastée des fabrications en France
Si en mars, on enregistre une hausse des volumes d'aliments pour animaux produits, le mois d'avril a vu le nombre de commandes décroître.
Si en mars, on enregistre une hausse des volumes d'aliments pour animaux produits, le mois d'avril a vu le nombre de commandes décroître.
En mars, toutes espèces confondues, la hausse des volumes s’établit à 4 % par rapport à la même période en 2019. « Il faut dire que durant les jours qui ont précédé le confinement et la première semaine de sa mise en œuvre, le nombre de commandes des éleveurs, notamment en ruminants, ont augmenté pour constituer des stocks de précaution », explique Stéphane Radet, directeur du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia).
Pour avril, la tendance est au tassement du nombre de commandes, avec des interrogations concernant la consommation de viande. « Les différentes filières de production animale ne réagissent pas de la même façon en restauration hors foyer - à l’arrêt depuis le confinement - et en restauration à domicile - qui a pris le relais - , sans oublier les perturbations sur les marchés internationaux qui pénalisent les exportations », souligne Stéphane Radet.
Il faut maintenir le capital productif de l'élevage français.
Si le segment du porc n’est pas pénalisé, en volaille, certaines espèces sont délaissées, comme le canard, la pintade, l’oie… Dans la filière Lait, les laiteries ont demandé à leurs producteurs de limiter leurs volumes pour éviter toute surproduction. Dans ce cadre, « le Snia demande à la filière de maintenir le capital productif de la France pour assurer une production nationale suffisante après la crise, au risque de voir l’importation en profiter. Il serait préférable de limiter la productivité par vache, en adaptant son alimentation en conséquence », déclare le directeur du Snia.