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Coproduits : conflits d’usage face aux multiples valorisations

Les coproduits agricoles issus des grandes cultures, dont la quantification reste complexe, deviennent un enjeu stratégique pour ses diverses voies de transformation.

La « concurrence est forte entre les différentes filières de valorisation » des coproduits issus des grandes cultures (issues de silos, de meunerie, de maïserie…), car « une proportion importante constitue la matière première du secteur de l’alimentation animale », explique Céréales Vallée dans le compte rendu de la journée thématique du 6 décembre à Saint-Beauzire (Puy-de-Dôme). Et ce, d’autant que le recensement des gisements disponibles est qualifié de « difficile » par les participants à la rencontre, « notamment sur certains secteurs » professionnels. De fait, « il existe un intérêt hétérogène pour les coproduits selon l’activité, la taille d’entreprise et les filières de valorisation mises en place ». Il subsiste, par ailleurs, « des contraintes économiques dues à la volatilité des cours de matières premières au niveau mondial (y compris pétrole vs valorisation énergétique) et des contraintes fortes du point de vue réglementaire (sécurité sanitaire, sécurité environnementale) ». De plus, « les leviers d’actions incitatifs ne sont pas toujours suffisants ».

Une forte concurrence des débouchés

Malgré ces disponibilités limitées, les filières de valorisation se multiplient, grâce à une R&D prolifique.

Ainsi le projet Déméther a-t-il permis de développer des « biocomposites variés » et « plusieurs types de panneaux isolants qui sont en cours de tests ». Cette approche méthodologique « pourrait tout à fait être transférée sur d’autres types de coproduits (colza, olive…) et d’autres applications finales (emballage, automobile…) », précise le document. Le projet collaboratif Eco-C-Real vise à « valoriser les sons de céréales en solvants pour la production d’ingrédients cosmétiques à forte valeur ajoutée ». Plastipolis (Ain), le pôle de compétitivité pour l’industrie de la plasturgie, travaille, de son côté, sur « des polymères d’origine végétale » (céréales, oléagineux, betterave…).

Le Centre de valorisation des agroressources (Corrèze), lieu de transfert de technologies, est, quant à lui, pour « accompagner les producteurs, premiers transformateurs et entreprises qui souhaitent valoriser les coproduits ».

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