Céréales : nouvelle révision à la baisse de la consommation de la nutrition animale française
Les stocks de fin de campagne 2021/2022 de céréales s’alourdissent selon les données de FranceAgriMer (Fam) dans l’ensemble, surtout en maïs.
Les stocks de fin de campagne 2021/2022 de céréales s’alourdissent selon les données de FranceAgriMer (Fam) dans l’ensemble, surtout en maïs.
La consommation 2021/2022 de céréales de la part des fabricants d’aliments pour animaux (Fab) français a de nouveau été revue à la basse par FranceAgriMer (Fam). Dans le détail, entre mai et juin, celle de blé tendre régresse de 30 000 t, à 4,470 Mt, celle d’orge de 50 000 t, à 1,050 Mt, et celle de maïs de 100 000 t, à 2,950 Mt.
« Nous avons abaissé nos prévisions au regard du réalisé », précise Paul Le Bideau, adjoint au chef de l’unité Grains et sucre. Il a rappelé les raisons justifiant cette baisse de consommation : l’épizootie de grippe aviaire qui a fortement touché l’Hexagone cette année, réduisant la consommation d’aliments par les élevages, et donc par ricochet de grains pour les industriels. Les prix élevés incitent également les Fab à se rationner.
Cette baisse de la consommation de la filière nutrition animale a participé au relèvement des stocks prévisionnels de fin de campagne 2021/2022 par Fam. Entre mai et juin, ils passent de 2,183 Mt à 2,569 Mt en maïs. En effet, il faut y ajouter la baisse des exportations française sur l’UE de 110 000 t d’un mois sur l’autre, à 5,016 Mt. « Des clients traditionnels comme l’Espagne, l’Italie, le Portugal et les Pays-Bas ont réduit leurs importations de maïs français », précise Paul Le Bideau.
En orge, les stocks 2021/2022 passent de 1,274 Mt à 1,363 Mt.
Du côté du blé tendre, les stocks prévisionnels se stabilisent, passant de 3,22 à 3,17 Mt, compte tenu d’une collecte révisée à la baisse, de 146 000 t entre mai et juin, à 32,95 Mt.
Les exportations sur pays-tiers sont revues une nouvelle à la baisse, passant de 9,25 Mt à 9,1 Mt. « Le blé français est actuellement très compétitif, mais bon nombre d’importateurs internationaux jugent les prix actuels trop élevés pour se positionner, et préfèrent attendre ce que va donner la nouvelle récolte », justifie Marc Zribi, chef de l’unité grains et sucre de Fam.