Tour de plaine/Récoltes de grains
Bons résultats en tournesol, du potentiel en maïs
Les récoltes de tournesol sont bien avancées, au contraire de celles du maïs qui ont du retard. Des frais de séchage supplémentaires en maïs sont attendus.
Les récoltes de tournesol sont bien avancées, au contraire de celles du maïs qui ont du retard. Des frais de séchage supplémentaires en maïs sont attendus.
« Pour l’instant, nous tablons sur un rendement hexagonal moyen 2021 de tournesol à 30q/ha », se réjouit Afsaneh Lellahi, directrice des Actions régionales de Terres Inovia. En maïs grains, le potentiel est jugé bon, meilleur qu’en 2020. « Mais il est encore trop tôt pour donner un chiffre », déclare Anne Kettaneh, directrice de la communication de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs).
2 Mt de tournesol français en 2021?
En tournesol, un rendement à 30 q/ha sur environ 700 000 ha pourrait générer un volume autour de 2 Mt. Prudence néanmoins: la récolte n’est pas terminée. « Dans le Sud, la coupe est effectuée à 70% environ, 30-50% dans le Centre, et à 60% en Poitou-Charentes. Dans l’Est, la Bourgogne-Franche-Comté en est à 50%. Mais, plus au nord, c’est anecdotique », prévient la spécialiste de Terres Inovia.
Des pointes à 45 q/ha en tournesol!
Les conditions de développement ont été idéales durant l'été, avec l'alternance chaleur/pluies. Dans le Sud, « nous constatons des records, avec des pointes à 45 q/ha. En moyenne, nous devrions afficher 30 q/ha. Même chose dans le Poitou-Charentes et dans le Centre. Dans l’Est, les premiers résultats sont bons également », détaille Afsaneh Lellahi. Attention, les récoltes ont du retard, l’été ayant été plus frais et plus humide. Toutefois, « nous espérons terminer les coupes début octobre, avant la période de climat difficile », rassure l’experte de Terres Inovia.
En maïs, « nous devions faire un point le 15 octobre sur les récoltes. Mais, finalement, nous le ferons fin novembre », s’exprime Anne Kettaneh, illustrant le retard de la moisson 2021.
FranceAgriMer rapportait, le 1er octobre, que seulement 2% des maïs grains avaient été coupés lors de la semaine 38 (31% en 2020 à pareille époque). Anne Kettaneh rappelle que les conditions d’implantation n’ont pas été idéales, le froid retardant les semis: « Des dégâts de ravageurs ont été rapportés: corvidés, taupins, sangliers, géomyzes... Des parcelles ont dû être resemées ». Mais les précipitations durant l’été ont permis de compenser les pertes dans l’ensemble. Les bons prix actuels font que certains éleveurs seraient tentés de transférer des surfaces de maïs fourrage en maïs grains, ajoute Anne Kettaneh. Et les pluies ont permis de bonnes pousses d’herbe dans les prairies, nécessitant moins de fourrage.
En revanche, des frais de séchage supplémentaires par rapport à l’an dernier sont attendus, tempère la représentante de l’AGPM. Par ailleurs, « il n’y a pas de signaux inquiétants au sujet des mycotoxines. Mais nous transmettons actuellement aux producteurs un message de vigilance ». Enfin, « ce serait bien d’avoir un été indien en octobre, afin de terminer la récolte avant la mi-novembre », alerte Anne Kettaneh.
Récoltes de maïs immature dans le Sud-Ouest
Un phénomène, très localisé, est apparu dans le Sud-Ouest. « Des producteurs ont récolté des maïs immatures afin de satisfaire la demande d’éleveurs locaux. En effet, les lots de l’ancienne récolte 2020 sont épuisés, et la récolte 2021 tarde à venir, faisant que des éleveurs se retrouvent en difficulté », souligne la directrice de la communication de l’AGPM.
Sole française de colza 2022 à 1,15-1,2Mha