La récolte de céréales belges 2022 est jugée bonne par la Fegra (Fédération belge des négociants en céréales), explique-t-elle dans un communiqué le 12 septembre 2022. « Les rendements sont meilleurs à tous les égards par rapport à l'année 2021, année catastrophique au niveau de l’humidité, où notre pays fut ravagé par les inondations et la verse qui anéantissait plusieurs cultures dans certaines régions », détaille la Fegra. Les conditions climatiques ont été idéales: un bon ensoleillement, des pluies au bon moment et très peu de dégâts liés au gel. Rappelons que la Belgique est un client important de la France en céréales.
Rendement moyen en blé à 10 t/ha!
Les rendements de céréales augmentent de 15% à 20% entre 2021 et 2022, et de 8,4% par rapport à la moyenne établie sur les cinq dernières années. Mention spéciale pour le blé, dont le rendement moyen atteint les 10 t/ha, niveau « exceptionnel », rapporte la Fegra. De son côté, l'escourgeon (orge) voit sa productivité moyenne grimper de 13% par rapport à 2021, à 9 t/ha.
Du côté des qualités, la Fegra fait état d'un poids spécifique moyen de 79 kg/hl, contre 70,8 kg/hl l'an dernier. En escourgeon, il s'élève à 65,7 kg/hl, contre 60,5 kg/hl en 2021. La teneur en protéine est en revanche en baisse, du fait des hauts rendements, passant de 11,5% à 10,6% en moyenne. La fédération belge ajoute que la flambée des prix des engrais, liée notamment à la guerre en Ukraine, a incité les agriculteurs belges à moins fertiliser.
En colza, la Fegra se réjouit d'un regain d'intérêt pour la culture, avec une hausse des assolements de 20% entre 2021 et 2022, « dû au prix favorable de cette culture. Le rendement moyen s’élève à 4,55 tonnes par hectare en moyenne, soit 15 % de plus que l'année dernière ».
En revanche, les négociants belges s'inquiètent des effets de la sécheresse historique en France, qui a fortement pénalisé les cultures de maïs. « La Roumanie souffre d'un grave déficit de précipitations dans le sud-est, le nord et le nord-est de la Transylvanie, qui affecte en particulier le blé », ajoute la fédération.
La sécheresse affecte également la logistique, spécialement le Rhin, axe cruciale de circulation des grains. « Le faible niveau d'eau de certaines voies navigables européennes met en danger le transport de céréales en Europe. En août, les péniches sur le Rhin ne pouvaient être chargées qu'à un quart de leur capacité standard entraînant des prix de transport en forte hausse ».
