Après le conventionnel, la Russie vise le marché biologique

Non contente d’avoir trusté le marché mondial du grain en devenant en quelques années le premier exportateur mondial de blé conventionnel, la Russie entend devenir incontournable sur le marché du bio. Le pays pourrait faire progresser de 10 à 25 % sa part dans le marché mondial des produits bio, selon le Premier ministre Dmitri Medvedev, cité par Agritel dans sa lettre quotidienne du 13 février.
Des terres mais pas de cadre juridique suffisant
La Russie dispose de millions d’hectares de terre non cultivés. Et près d’un tiers de ses agriculteurs pourrait choisir le bio dans le futur, selon la Russian Gazette. Mais aucune législation globale n’existe dans le pays. Un travail réglementaire a été entrepris avec sept versions de projet de loi sur les aliments bio jusqu’ici. Trois normes gouvernementales ont aussi été élaborées, explique une note de Business France. La première définit l’agriculture bio (équivalente à l’UE). La production, le stockage et le transport des produits bio sont réglementés par la norme internationale de l’Union économique eurasienne entrée en vigueur le 1er janvier. « Le niveau d’équivalence de cette norme à celle de l’Europe est d’environ 70 % », estime Business France, mais « l’objectif est de faire passer l’équivalence à 95 % en cinq ans, niveau à partir duquel la reconnaissance mutuelle des produits alimentaires entre UE et Russie, et entre Russie et États-Unis, peut commencer. » Enfin, une troisième norme régit les règles de certification (équivalent à celui de l’UE). Il ne manque plus grand-chose pour que la Russie prenne sa place sur le marché mondial du bio.