La luzerne déstructurée occupe plus longtemps les poules pondeuses
La balle de luzerne déstructurée de Désialis montre une efficacité supérieure sur l’activité des poules et une durée de consommation plus longue qu’avec une balle standard de brins longs.
La balle de luzerne déstructurée de Désialis montre une efficacité supérieure sur l’activité des poules et une durée de consommation plus longue qu’avec une balle standard de brins longs.
Testée dans le cadre du projet de recherche Épointage, la luzerne déstructurée de Désialis a abouti à une version commercialisée depuis 2021 en balles de 20 kg sous le nom Alfa Peak. Elle est issue d’un procédé industriel spécifique de défibrage qui permet de modifier la structure des brins. « Plus courts (1 cm) et plus fins avec un effet de foisonnement, les brins s’imbriquent les uns dans les autres. Une fois compressés, ils sont plus difficiles à tirer par la poule et l’occupent davantage. La balle se délite moins vite », explique Didier Coulmier, directeur R & D de l’entreprise française, spécialisée dans la luzerne déshydratée.
Un indicateur de début de picage
En élevage, la luzerne déstructurée a confirmé une durée d’utilisation trois fois plus élevée que celle à brins longs en bâtiment de ponte (12 jours dans le cas d’un lot avec comportement de picage), et multiplié par quatre en élevages de poulettes. Pour éviter le gaspillage, Didier Coulmier conseille d’éviter de poser les balles sur le caillebotis. « Les brins tombés au sol sont tous consommés par les poules dans les jours qui suivent le délitement de la balle. La faible longueur des brins de luzerne contribue à une meilleure efficacité digestive. » Le fait de suspendre la balle réduit la consommation d’un tiers environ. En revanche, elle augmente le temps de mise en place à 18 minutes contre 5,5 minutes, si elle est posée directement au sol, ce qui impacte la pénibilité pour l’éleveur. Il faut toutefois compter une balle de 20 kg pour 15 jours et pour 1 000 poules.
La luzerne déstructurée a par ailleurs été validée en canard de chair. « Pour la dinde, naturellement plus agressive, nous travaillons sur un équipement de distribution qui permettrait d’allonger sa durée d’utilisation. »