« La holding a permis la transmission de l’exploitation de nos parents sans fiscalité excessive »
Alexandre Bardet est agriculteur avec son cousin en SCEA à Noyers, dans l’Yonne. Pour le chef d’entreprise, la holding est un outil indispensable pour maitriser ses charges et transmettre équitablement.
Alexandre Bardet est agriculteur avec son cousin en SCEA à Noyers, dans l’Yonne. Pour le chef d’entreprise, la holding est un outil indispensable pour maitriser ses charges et transmettre équitablement.
« Avec mon cousin, nous avons repris l’exploitation de mon père et de mon oncle en 2014 et 2018 après le départ de nos parents respectifs. Nous avons créé chacun une holding, sous forme de société civile. En parallèle, deux SCEA cultivent les terres. Une autre structure réalise les travaux en prestation de services et facture en fonction des surfaces exploitées.
Les sociétés civiles (SC) nous ont permis d’assurer la transmission de l’exploitation de nos parents sans fiscalité excessive, en générant des amortissements sur la propriété des parts sociales. La holding étant plus faiblement taxée, elle détient un pouvoir de remboursement des emprunts plus important. Ces structures holdings ont permis une transmission équitable au sein de nos familles. Nos frères, qui ne sont pas dans l’agriculture, ont reçu de nos parents des parts de SC qui détiennent des placements divers et variés. Pour mes propres enfants, c’est aussi un outil qui sera utile en son temps.
La holding permet de remettre les trésoreries à flot les bonnes années
Au niveau de notre exploitation, les SC figurent au capital des SCEA à hauteur de 50 %. Cette articulation permet de remonter des résultats des SCEA dans les SC et de limiter le niveau des prélèvements. Les sociétés civiles sont à l’impôt sur les sociétés (IS) et l’année où le revenu est élevé, nous sommes limités aux 43 % de taux de prélèvement classique. Ainsi, les SC font partie de nos outils de gestion du risque. Elles nous permettent, les bonnes années, de remettre la trésorerie à flot.
C’est indispensable vu les aléas climatiques répétitifs : ici, nous dégradons la trésorerie quasiment une année à deux années sur trois. Si nous n’avions pas eu recours à ce type de montage, nous serions à la cave. C’est un outil un peu complexe mais indispensable pour maîtriser nos charges. »