Hygiène : De la chaleur pour assainir les élevages de poules
Dans certains élevages de poules contaminés par des germes (salmonelle, influenza aviaire…), il est possible d’employer de la chaleur plutôt que de l’eau pour assurer le nettoyage.
Dans certains élevages de poules contaminés par des germes (salmonelle, influenza aviaire…), il est possible d’employer de la chaleur plutôt que de l’eau pour assurer le nettoyage.
Hormis dans les élevages de poules logées au sol avec caillebotis, le lavage des bâtiments comprenant des cages ou des volières en métal est loin d’être la norme. Il faut dire que l’eau ne fait pas bon ménage avec les bandes de collecte, les circuits électriques, les moteurs et les structures métalliques peu ou pas conçues pour être lavées (parties inaccessibles, mauvaise évacuation de l’eau…).
Sauf en cas de maladie comme l’influenza aviaire ou de la détection d’une salmonelle réglementée obligeant à « blanchir » le bâtiment par un nettoyage et une décontamination poussés. Dans ces cas de moins en moins rares, le lavage-désinfection est vécu comme une "galère" par les éleveurs, car très long (plusieurs semaines) et avec une issue incertaine (crainte de détection des germes à la fin de processus de décontamination).
Plus de 40 °C au moins trois jours
Une méthode de décontamination sèche en provenance des Pays Bas a été testée en 2023 à la suite des contaminations de bâtiments de grande capacité par du virus influenza. Comme son nom l’indique, Thermokill inactive les bactéries, les virus et les poux rouges par la chaleur. Il faut y maintenir une température ambiante de 40-60 °C pendant trois jours, l’air chaud étant produit par une chaudière à bois.
Au préalable, l’éleveur enlève un maximum de matière organique, bouche hermétiquement le bâtiment et peut être amené à démonter le matériel thermosensible. Selon la vétérinaire Anouk Dronneau, le temps de dépoussiérage-grattage serait multiplié par quatre. Au final, pour un élevage de 80 000 poules en cage, l’opération coûterait 40 000 euros, autant qu’avec un procédé à l’eau, mais économiserait 400 m3 d’eau et beaucoup d’heures de main-d’œuvre difficile à trouver.