Maïs
Trouver le bon compromis entre désherbages chimiques et mécaniques
Valérie Bibard et Sylvie Nicolier sont les spécialistes du désherbage du maïs chez Arvalis-Institut du végétal. Avec différents partenaires, elles ont effectué une synthèse des résultats de dix ans d’essais de désherbage réalisés sur maïs, du tout chimique au tout mécanique (1). Extraits.
Avec les outils mécaniques ça se complique
Les stratégies offrant une bonne souplesse dans les interventions ne sont pas nombreuses. Pour les traitements chimiques, il faut tirer parti de bonnes conditions climatiques (hygrométrie, températures modérées et régulières), intervenir sur des mauvaises herbes à un stade jeune pour la post-levée tout en s’assurant du bon état végétatif de la culture… Les interventions mécaniques, elles, nécessitent en plus d’avoir un sol bien préparé : surface plane, terre bien ressuyée, minimum de cailloux et de mottes… Valérie Bibard et Sylvie Nicolier ont également retenu le critère de la fiabilité (non présenté ici) des différentes techniques, à savoir la régularité pluriannuelle des performances. « Ce critère montre d’une manière générale que les stratégies mécaniques sont plus pénalisantes à cause des conditions difficiles de mise en oeuvre et des efficacités. Les stratégies en passage unique sont également pénalisées en raison de leur sensibilité aux conditions d’intervention. » !
Économie de carburant ou de phyto?
Des indicateurs économiques ont été intégrés pour juger de l’intérêt des différentes conduites de désherbage. Bien sûr, le nombre de passages conditionne le temps passé à l’hectare et la consommation énergétique du matériel. Celleci n’inclut pas l’énergie consommée pour la fabrication des produits phytosanitaires ou des matériels utilisés.Le passage d’un pulvérisateur coûte moins en énergie que celui de matériel de désherbage mécanique et prends moins de temps à l’hectare du fait d’une largeur de travail plus importante notamment. Le coût moyen à l’hectare tient compte du coût des produits phytosanitaires, des matériels (amortissements, taux de dépréciations…) et de traction (dont carburant). Cet indicateur montre une forte disparité entre les différents programmes mais le prix des spécialités agrochimiques a un impact non négligeable. !
Christian Gloria
(1) Présentation au vingtième Columa (11 et 12 décembre 2007 à Dijon) ; www.afpp.net pour commander les actes du colloque.