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matériel de semis
Trois types de barres de semis traditionnelles

Les constructeurs de semoir conventionnel rivalisent d’astuces pour rester compétitifs techniquement et faciliter les réglages par l’utilisateur.

La barre de semis traditionnelle tient le cap face à une concurrence de semoirs à dents ou disques — dédiés aux semis simplifiés ou directs — qui déborde d’idées pour implanter les céréales. La rampe de semis est l’élément clef du semoir conventionnel. C’est pourquoi, il est nécessaire de prendre en compte certains critères comme l’itinéraire technique, qui va influer sur la présence plus ou moins abondante de résidus de culture et sur la pression nécessaire. Par exemple dans le cas d’un itinéraire simplifié, avec une forte présence de débris végétaux, deux rangées de socs sont moins appropriées. Mais le passage au disque, plus polyvalent, impose un coût supplémentaire : + 10 % entre le soc et le double disque. Le tarif du monodisque (disque + soc) est intermédiaire, mais mieux vaut prendre en compte l’usure de l’embout semeur.

PARALLÉLOGRAMME
Les constructeurs ont aussi travaillé en amont de la barre de semis : les réglages sont facilités et centralisés grâce à un système de parallélogramme. Ce dernier a pour avantage de conserver les réglages de terrage, entre autres, même si la profondeur de l’outil de préparation du sol le précédant est modifiée. En aval, la barre de semis peut s’équiper de roues plombeuses pour chaque élément semeur


Le plus classique : Les socs sont adaptés au semis sur labour ou en terre collante. Ils sont montés sur deux ou trois rangées, afin de favoriser le passage des débris végétaux. Le soc traînant trace un sillon dans lequel la graine est déposée. Les socs sont équipés de clapets antibourrage empêchant la terre de pénétrer dans le soc à chaque départ de semoir. Le contrôle de la profondeur est lié à la pression de terrage, réalisée sur chaque bras de soc par l’intermédiaire d’un ressort travaillant en traction. Le réglage de la pression est centralisé et réalisé à l’aide d’une manivelle ou d’un vérin hydraulique (souvent en option). Suivant les marques et les modèles, la pression varie de 20 à 30 kilogrammes par élément semeur. Un patin peut limiter la profondeur maximale de pénétration du soc. Celui-ci est utile lorsque la pression de terrage est maximale et il assure la régularité de profondeur de semis en terres légères ou très hétérogènes

Le plus évolué : Le dispositif de double-disque est composé de deux disques concaves de diamètres différents : 400- 450 millimètres pour le plus grand et environ 350 millimètres pour le second. Les disques ouvrent le sillon et s’autonettoient, grâce à leurs vitesses de rotation différentes. Néanmoins, certains constructeurs conservent un décrotteur. Les graines sont déposées au fond du sillon par une goulotte de guidage. Le double-disque autorise des semis sur labour ou en présence de débris végétaux. La pression de terrage varie de 20 à 60 kilogrammes pour les modèles renforcés. La pression de terrage est exercée par des ressorts en traction. Ces derniers sont tous fixés sur le même tube, ce qui permet de centraliser le réglage manuel ou hydraulique de la pression en imposant le même effort de traction sur tous les bras portant les doubles-disques.Un dispositif de butée basse permet de contrôler la profondeur maximale de semis.

La solution dans les résidus : Le système monodisque bénéficie d’un disque concave de 350 à 415 millimètres de diamètre, à l’intérieur duquel vient se positionner un embout semeur (soc). Le disque bombé forme un angle faible (5-7°) par rapport à la direction d’avancement. En conséquence, les projections de terre, surtout à vitesse élevée, sont limitées. La forme du disque permet une meilleure pénétration en terre que le soc. Il peut ainsi être utilisé dans des itinéraires de travail simplifié avec un comportement constant, face aux différentes conditions de sol. Le soc, à l’intérieur du disque, aussi appelé rasette semeuse, vient se placer dans l’ombre du disque. Il a deux fonctions, la première est de guider précisément la graine jusqu’au fond du sillon tracé par le disque. Il contrôle ainsi la profondeur de semis. La seconde fonction est d’assurer le nettoyage de la face interne du disque. La barre de semis est composée de deux rangées de disques distantes de 30 à 45 centimètres. Le côté concave du disque est opposé entre le premier et le deuxième rang. Comme pour les socs, la pression de terrage est assurée par des ressorts qui travaillent en traction sur les bras de fixation des monodisques, permettant d’atteindre une trentaine de kilogrammes de pression. Des modèles plus lourds atteignent 60 kilogrammes par élément, voire 80 avec des dents montées sur lames de ressort. Le réglage est lui aussi centralisé et peut être manuel ou hydraulique.

RAPPUYER LE SEMIS
Des roues plombeuses d’environ 350 mm de diamètre peuvent venir se placer derrière chaque élément semeur pour rappuyer la ligne de semis, ce qui peut être utile en conditions sèches. Elles contrôlent également la profondeur de travail de chaque élément. Deux types se distinguent : étroites (25 mm) ou larges (50 mm). Leur pression s’ajuste sans outil. Elles peuvent même être mises hors service en conditions difficiles.

Le réglage centralisé
Souvent, la barre de semis est directement liée à l’outil de préparation du sol qui le précède, soit sur le châssis ou sur le rouleau. Cette liaison outil/barre de semis s’effectue le plus souvent par parallélogramme. Composé de deux ou trois poutres, ce dernier a pour avantage de conserver les angles de terrage, donc de maintenir la profondeur de semis, mais surtout de centraliser les réglages. La profondeur de semis se règle alors en modifiant la géométrie du parallélogramme, en allongeant ou en raccourcissant la longueur de la bielle de réglage, depuis le côté du semoir.

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