Trésorerie : quelles options pour faire fructifier les excédents temporaires ?
Des solutions, bancaires ou non, existent pour mettre de côté les excédents temporaires de trésorerie dégagés par l'exploitation agricole. Tour d’horizon des possibilités.
Des solutions, bancaires ou non, existent pour mettre de côté les excédents temporaires de trésorerie dégagés par l'exploitation agricole. Tour d’horizon des possibilités.
Une fois le point fait sur sa trésorerie et son anticipation sur les mois à venir, on peut réfléchir aux moyens de valoriser d’éventuels excédents temporaires, qui devront être facilement réintégrés le moment venu. « Les placements à court terme reprennent du sens avec la remontée de leurs taux d’intérêt », estime Arnaud Viandier, responsable du marché Agriculture au Crédit mutuel du Centre.
Cela peut être fait dans le cadre de l’entreprise ou hors de celle-ci. Dans le premier cas, il faut avoir en tête que cela va entrer dans le giron des bénéfices agricoles, sauf si la structure est assujettie à l’impôt sur les sociétés (IS). Cela aura donc une incidence sur l’impôt sur le revenu et les cotisations MSA.
Garder ces capitaux disponibles
Dans le cadre d’une entreprise individuelle ou d’une société civile, il est préférable d’opter pour des placements hors bilan, en retirant des fonds de l’actif professionnel pour les placer à titre privé, en ayant en ligne de mire de les réintégrer. « Dans le cas de sociétés agricoles, il est important de se mettre d’accord sur les sommes prélevées et sur le moment où on les réintégrera », prévient Céline Sibout.
Il est possible d’opter pour des placements facilement disponibles, tel que les livrets d’épargne (livret A, Livret développement durable, Livret d’épargne populaire), qui ont l’avantage d’être défiscalisés. On peut aussi choisir des supports fiscalisés, comptes ou dépôts à terme, ou encore des fonds communs de placement investis sur des taux court terme.
Régler comptant pour négocier
Il existe aussi des solutions hors du système bancaire. On peut utiliser son compte courant coopérateur en décalant le règlement de la récolte par sa coopérative. Le compte créditeur permettra alors de toucher des intérêts en conséquence.
Autre possibilité : négocier une remise auprès de ses fournisseurs en réglant ses achats comptants. Au taux actuel de rémunération des différents placements, qui remontent mais restent encore assez bas, cette solution peut être intéressante.
Quoi qu’il en soit, il convient de « conserver une épargne suffisante pour le fonds de roulement d’exploitation tout en se prémunissant d’accident de production », prévient Arnaud Viandier. Dans cet objectif, le compte épargne de précaution DEP est un bon outil d’épargne lors des bonnes années de récolte car il permet de défiscaliser.