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Sucre : Tereos annonce une baisse des prix de vente en Europe

Dans un environnement de prix qui tend à se dégrader en Europe, le deuxième groupe sucrier mondial voit son chiffre d'affaires diminuer de 5% au premier trimestre 2024. En cause, le fort recul des revenus de sa division amidons et produits sucrants après deux années records. 

Récolte des betteraves en Seine et Marne.
Les prix de vente du sucre sont attendus à la baisse en Europe pour la prochaine campagne.
© J.-C. Gutner

Les résultats du premier trimestre « sont portés par le bon démarrage de la campagne au Brésil, la poursuite d’un bon niveau de prix sur les contrats sucre européens conclus en 2023, mais négativement impactés par la baisse des prix sur les segments alcool, éthanol, amidons et produits sucrants » indique le communiqué publié le 2 août par le groupe Tereos. La baisse de 5% de son chiffre d'affaires, à 1,6 milliard d'euros, est notamment liée au recul de 28% des revenus de sa division amidons et produits sucrants et renouvelables, la deuxième en termes de chiffre d’affaires, à 478 millions d’euros. Les prix de ces produits, dont notamment le sirop de glucose, « avaient atteint des niveaux records ces deux dernières années », portés par l'inflation.

Néanmoins, avec un EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement)​​​​​​ de 268 millions d’euros, en hausse de 9 % par rapport au premier trimestre 2023/24, Tereos montre la résilience de ses marges dans ce contexte de baisse de prix. Le groupe se félicite d'une « bonne performance trimestrielle malgré un environnement de prix qui commence à se dégrader en Europe ».

Un alignement du prix européen sur le marché mondial

Le marché européen du sucre, où la matière première se vend encore au-dessus des cours mondiaux, devient aussi moins rémunérateur. Un rééquilibrage à la baisse des prix de vente du sucre en Europe est attendu au deuxième semestre de l’exercice, rapporte Tereos, qui prévient que cela « conduira à une baisse des marges ». Les bons niveaux de rendement attendus en Europe pour 2024/25 et la hausse de 6 % des surfaces cultivées de betterave, « pourraient conduire à un bon volume d’offre qui permettrait d’aligner la tendance de prix en Europe à celle du marché mondial », estime Tereos.  

Marie-Christine Bidault avec Agra presse

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