Maïs
Semer dans les temps avant tout
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Semenciers et organismes stockeurs du grand Sud-Ouest mettent les moyens pour lutter contre les mycotoxines sur maïs. A l´exemple de Maïsadour.
Grande région à maïs grain, le Sud-Ouest est confronté au problème des mycotoxines et met divers moyens en oeuvre sur le plan de la collecte et de la recherche variétale. A Mont-de-Marsan dans les Landes, Maïsadour s´est investi en ce sens.
« En 2001, un groupement d´intérêt scientifique (GIS) nommé Stimul a été créé entre la coopérative Maïsadour, Maïsadour Semences et Syngenta Seeds. Le travail de Stimul consistait entre autres à identifier les facteurs de risques mycotoxines au travers d´une enquête parcellaire, explique Claire Urruty, responsable exploitation céréales à la coopérative Maïsadour. Il existe également une charte Qualité maïs grand Sud-Ouest réalisée et mise en oeuvre par différents organismes stockeurs. Elle est née de la problématique OGM pour éviter leur présence dans les produits commercialisés. Cette charte a « dévié » sur les aspects de qualité sanitaire depuis deux ans. Dans ce cadre, nous menons une enquête parcellaire avec Arvalis-Institut du végétal pour définir une grille d´évaluation des risques mycotoxines. Nous sommes arrivés aux mêmes conclusions. »
Claire Urruty rappelle les règles de base pour réduire au minimum le risque de présence de mycotoxines sur maïs. « Il faut semer tôt, avec des variétés adaptées, récolter de façon anticipée s´il y a des risques avérés de développement de maladie et de toute façon récolter tôt avant début novembre. On se doit également de limiter les sources de stress, de broyer les résidus de culture et les enfouir. »
Ne pas occulter les variétés tardives
La responsable exploitation céréales revient sur les semis de maïs : « Il est impératif de semer avant le 15 mai. Nous avons constaté que des semis au-delà augmentent considérablement les risques de contaminations fortes en déoxynivalénol et zéaralénone sur maïs. » Claire Urruty espère ne pas connaître à nouveau la situation de l´année 2002 où, à cause de mauvaises conditions climatiques, les semis s´étaient étalés jusqu´en juin. Les attaques de fusarioses avaient été particulièrement fortes sur le maïs. « Un semis précoce permet de meilleurs rendements pour une production plus facile à vendre et cette orientation va de pair avec une récolte tôt », ajoute-t-elle.
En ce qui concerne le choix variétal, Claire Urruty ne conseille pas d´occulter les variétés tardives. « Si ces variétés sont semées suffisamment tôt, il ne doit pas y avoir de soucis derrière. Il faut avant tout garder à l´idée de semer dans les temps. Si un maïs tardif ne pouvait pas être semé à une date voulue à cause de conditions climatiques par exemple, dans ce cas nous conseillons de changer de variété pour opter pour un maïs plus précoce. » Il faut adapter le choix variétal à la région, à la situation de la parcelle et la situation du moment d´une façon générale.
Une date de semis avant le 10-15 mai dans le Sud-Ouest est un impératif pour se donner les meilleures chances de récolter un maïs de bonne qualité sanitaire.
Pour en savoir plus
Site internet : arvalisinstitutduvegetal.fr, Rubrique « En bref », variétés de maïs 2006. Résultats variétaux accessibles en choisissant maïs fourrage ou maïs grain et une région de production.
Brochure annuelle d´Arvalis sur les variétés de maïs.