Près de 4 % des terres agricoles ont disparu en 30 ans
En 30 ans, toutes les régions ont enregistré des pertes de terres agricoles, qui couvrent de 0,7 % (Limousin) à 6,9 % (Nord-Pas-de-Calais) de leur superficie régionale. En valeur absolue, c’est en Pays de la Loire (- 211 000 hectares) et en Rhône-Alpes (- 192 000 ha) que les réductions sont les plus fortes. Au niveau de l’Hexagone, l’agriculture a perdu l’équivalent de la superficie de la Gironde et des Landes, soit près de 4 % de sa surface en terres agricoles.
Ces chiffres ne traduisent cependant pas le ralentissement de la baisse. Si entre 2006 et 2008, 114 000 ha étaient perdus en moyenne par an, ce chiffre est tombé à 52 000 ha entre 2008 et 2010 puis à 42 000 ha entre 2010 et 2012.
Les sols perdus sont pour une bonne partie devenus des sols artificialisés. Entre 1981 et 2012, ceux-ci ont grimpé de 65 % pour atteindre 5 millions d’hectares. Dans le même temps, les sols « naturels » (sols boisés, landes et friches, sols nus naturels, zones humides…) se sont à peu près stabilisés à 21,7 millions d’hectares.
Les sols agricoles toujours majoritaires
. 28,2 millions d’hectares de sols agricoles,
soit 51 % du territoire national ;
66 % des terres agricoles sont cultivées ;
70 000 ha de sols agricoles perdus chaque année depuis 2006 (- 0,23 % par an).
. 5,1 millions d’hectares de sols artificialisés,
soit 9,3 % du territoire national ;
54 000 hectares d’accroissement par an entre 2008 et 2014 (+1,1 % par an).
. 21,7 millions d’hectares de sols « naturels",
soit 40 % du territoire national, proportion stable.