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« Pour favoriser les auxiliaires, j’ai implanté des bandes fleuries tous les 142 mètres sur 90 hectares »

Agriculteur à Tavaux (plaine du Jura), Thomas Muller a consacré 2 hectares d'un îlot de 90 hectares à des bandes favorables au développement d'auxiliaires comme les carabes.

Thomas Muller  "Pour qu'elles servent de refuge à la faune sauvage, je ne touche pas à mes bandes fleuries entre mars-avril et l'hiver." © T. Muller
Thomas Muller "Pour qu'elles servent de refuge à la faune sauvage, je ne touche pas à mes bandes fleuries entre mars-avril et l'hiver."
© T. Muller

« Dans mon parcellaire, j’ai un îlot de 90 hectares constitué après remembrement. Il y a trois ans, j’ai implanté des bandes intraparcellaires de 4 mètres, la largeur de mon semoir. Elles sont espacées de 142 mètres, en tenant compte de la largeur de mon pulvérisateur (28 mètres). Ces bandes sont connues pour être favorables aux carabes et l’espacement tient compte de leur rayon d’action proche de 100 mètres. Je les ai interrompues plusieurs mètres avant les bords de parcelles, pour me permettre de passer d’un champ à l’autre sans les toucher et pour éviter qu’elles soient prises pour des chemins accessibles à tout le monde. Le tout représente une surface de 2 hectares.

Avec la chambre d’agriculture du Jura et dans le cadre du GIEE Tester, plusieurs mélanges d’espèces florales sont testés avec jusqu’à 14 espèces différentes. Un fauchage est effectué en mars avril. Ensuite, les bandes sont préservées dans leur développement jusqu’en hiver où elles servent de refuge pour des animaux comme le gibier. Mais je ne m’interdis pas de détruire les adventices vivaces quand elles sont présentes. Avec le label du GIEE, un financement des semences a été obtenu avec la communauté d’agglomération Grand Dole. Il en est de même avec la fédération de chasse pour les essences locales utilisées pour la plantation de 400 mètres de haie.

Je suis soucieux de voir revenir de la vie dans mes parcelles. On relance une chaîne alimentaire et je suis motivé à l’idée de retrouver un meilleur équilibre entre ravageurs et auxiliaires. Déjà, j’utilise au minimum les insecticides et je coupe un tronçon de mon pulvérisateur le long des bandes lors des traitements. Je remarque une baisse notable des limaces et j’ai divisé par 4 l’utilisation d’antilimaces en quatre ans. Les carabes ont dû contribuer à réduire leur infestation. »

200 hectares : maïs, soja, blé, orges d’hiver et de printemps, lin, sorgho : atelier poulet fermier et élevage de moutons ; en Agriculture de conservation des sols depuis 14 ans. 75 % des parcelles irrigables.

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