Aller au contenu principal

PAC : les céréaliers du Bassin parisien manifestent pour peser sur les négociations

Les sections de la FNSEA du Grand Bassin parisien ont manifesté vendredi 2 avril pour peser sur les futures orientations de la PAC alors que les négociations sur sa déclinaison française, le plan stratégique national, s’intensifient.

Manifestation le 2 avril à Evreux. La FNSEA Grand bassin parisien revendique la mobilisation de 5000 agriculteurs pour cette action annoncée comme un premier avertissement au gouvernement. © C. Baudart
Manifestation le 2 avril à Evreux. La FNSEA Grand bassin parisien revendique la mobilisation de 5000 agriculteurs pour cette action annoncée comme un premier avertissement au gouvernement.
© C. Baudart

Après les importantes manifestations des éleveurs bovins dans le Massif Central, fin mars, c’est au tour des producteurs de grandes cultures du grand Bassin parisien de donner de la voix. Le 2 avril au matin, 120 rassemblements de tracteurs ont été recensés dans 12 départements d’île de France, de Normandie et des Hauts de France, occasionnant des kilomètres de bouchons sur de nombreux axes routiers.

Comme les éleveurs, les céréaliers entendaient dénoncer la tournure prise par les négociations concernant le plan stratégique national (PSN). Les négociations sur le PSN, la déclinaison française de la PAC, entrent dans la dernière ligne droite. Des arbitrages pourraient être définis à Matignon d’ici la mi-avril. L’accélération du calendrier accentue la pression sur un dossier déterminant pour les futures rémunérations des agriculteurs.

La FNSEA Grand bassin parisien revendique la mobilisation de 5000 agriculteurs pour cette action annoncée comme un premier avertissement au gouvernement. À Evreux, 140 tracteurs ont convergé vers la préfecture d’Evreux. Au Havre, une vingtaine de tracteurs étaient rassemblés devant la sous-préfecture. À Lille, une trentaine d’engins se sont massés devant la préfecture, pendant qu’une délégation était entendue par les représentants de l’État.

« Un coup de semonce pour dire qu’on ne se laissera pas faire »

Au cœur des récriminations : les craintes d’un niveau jugé excessif pour toucher les nouvelles aides vertes du premier pilier de la PAC, les éco-régimes. « La maquette annoncée pour les éco-régimes est ubuesque, et l’on risque d’avoir 50 % des agriculteurs du Grand Bassin parisien qui ne toucheraient pas la dotation à taux plein de ces aides, explique Stéphane Sanchez, directeur FNSEA du Grand Bassin parisien. Il y a une entrée dans la PAC qui est de plus en plus environnementale, et non économique. C’est un coup de semonce pour dire qu’on ne se laissera pas faire, car taper dans la PAC, c’est toucher directement au revenu. »

Les représentants syndicaux des bassins de grandes cultures demandent également de stopper « le transfert des aides du nord vers le sud », et le maintien des aides du premier pilier. « Il faut arrêter de grignoter les paiements de base », affirme Stéphane Sanchez. Pour Amaury Levesque, secrétaire général de la FDSEA de l’Eure, « il faut revenir sur le paiement redistributif, qui est trop pénalisant pour les exploitations de grandes cultures ». Ce système survalorise les aides des premiers hectares, au détriment des systèmes de grandes cultures, dont la taille moyenne est plus élevée que la moyenne de l’ensemble des exploitations françaises.

Fin mars, la direction générale de la performance économique et environnementale des entreprises (DGPE) du ministère de l’Agriculture a présenté aux parties prenantes des négociations sur le PSN un document intégrant les « grands choix possibles » pour la structuration du premier pilier de la PAC. Cette synthèse contient notamment des propositions concernant l’architecture des éco-régimes, avec deux scénarios développés. Le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a affirmé vouloir boucler ce dossier pour l’été.

Les plus lus

<em class="placeholder">Paysage avec diversité culturale.</em>
Telepac 2025 : la rotation des cultures de la BCAE 7 n’est plus obligatoire

La version révisée du plan stratégique national (PSN) de la PAC 2023-2027 vient d’être validée par l’Europe. Pour la PAC…

<em class="placeholder">Tracteur réalisant un désherbage mécanique sur une parcelle en AB.</em>
Telepac : quelles aides bio pour la PAC 2025 ?

À quelles aides de la PAC avez-vous droit en 2025 si vous convertissez votre exploitation au bio ou si vous êtes déjà en bio…

<em class="placeholder">Jany Valin agriculteur dans la Marne dans la cour de sa ferme devant son tracteur</em>
Peuplier : « Ma production dans la Marne a dégagé une marge nette de 19 670 euros en 2024 »

Jany Valin, agriculteur à Vitry-le-François, dans la Marne, s’est lancé depuis vingt ans dans la production de peupliers en…

Label HVE sur une photographie de céréales.
HVE : comment bénéficier du crédit d’impôt HVE en 2025 ?

La loi de finances 2025 a de nouveau reconduit le crédit d’impôt HVE (Haute valeur environnementale) pour un an. Les…

champs de céréales bio
Comment obtenir le crédit d’impôt bio en 2025 ?

Le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique a été prolongé jusqu’à l’année 2025 par la loi de finances 2022 avec…

<em class="placeholder">Les corneilles noires s&#039;attaquent aux maïs surtout entre la levée et le stade &quot;3 feuilles&quot;.</em>
Dégâts de corvidés : prolongation de l’usage du produit Korit 420 FS sur maïs et nouveautés à venir en traitement de semences

Sur maïs, l’emploi du produit de traitement de semences corvifuge Korit 420 FS pour lutter contre les dégâts d'oiseaux, et en…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures