Aller au contenu principal

Protéagineux d´hiver
Ne pas semer les pois trop tôt pour éviter les dégâts dus au gel

Les gelées de janvier et février 2003 ont mis en exergue la sensibilité à certains stades de développement de variétés d´hiver de pois, féverole et lupin.


Les conditions douces et humides de novembre et décembre avaient été particulièrement propices à un développement avancé des cultures. « De nombreuses parcelles semées fin octobre en pois d´hiver se sont retrouvées aux stades `4 à 6 feuilles´ début janvier. Ces parcelles ont été en grande partie détruites par le gel, déplore Isabelle Chaillet, Unip-Arvalis. Le stade `6 feuilles´ se caractérise par l´initiation florale chez le pois, ce qui le rend particulièrement sensible au froid. Pour des champs semés en novembre, la différence a été très nette avec des pois au stade `2 feuilles´ seulement en janvier. C´est le niveau de végétation qui résiste le mieux au gel. » Isabelle Chaillet signale, qu´en année normale, quand on sème fin-octobre-début novembre, on a des pois à deux feuilles en janvier...

Dans les essais Unip-Arvalis semés fin-octobre, des différences variétales ont été mises en évidence. Avec 70 % de pertes de pied, la variété Lucy s´est montrée plus sensible au gel que les variétés Dove et Cheyenne qui ont eu à déplorer 50 à 55 % de pertes. Cheyenne est, sans conteste, la variété la plus résistante au froid.
Arvalis rappelle les préconisations de dates de semis. Pour le Sud de la France, on sèmera Lucy entre le 25 novembre et le 10 janvier ; Idéal le sera de début décembre à fin février. Pour le Centre, le Bassin parisien et les Pays de la Loire, les variétés les plus recommandées, Lucy, Cheyenne, Dove, Iceberg seront semées à partir de novembre. En Bourgogne, Lorraine, Nord et Picardie, la variété Cheyenne est la mieux adaptée avec des semis entre le 25 octobre et le 15 novembre.

Féverole et lupin : de la casse
Pour les féveroles, ce n´est pas tant la date de semis que le type de sol qui a pesé sur le niveau de dégâts consécutifs aux gels. Les sols hydromorphes se sont montrés très défavorables. Concernant les variétés, pas de surprise : la nouveauté Diva se montre aussi résistante au froid que la référence Karl. Castel se montre parmi les plus sensibles, suivi d´Irena et d´Olan. « La féverole oppose une meilleure résistance au froid quand elle est semée profond, 6 à 8 cm, conseille Isabelle Chaillet. Elle aura alors plus de capacité de redémarrage des tiges en cas de destruction des parties aériennes. »

Avec le développement de la nouvelle variété Luxe, le lupin d´hiver a montré ses limites actuelles. Luxe s´est avérée insuffisamment armée contre le gel dans le Centre et l´Est de la France. Toutes les parcelles de cette variété semées en Centre-Bassin parisien ont été détruites cet hiver. En cause également, les excès d´eau et le facteur sol. Les terres riches en argile et en limon sont plus exposées aux dégâts. La variété Luxe est à réserver à l´Ouest et au Sud. Le lupin est en fait plus sensible au froid que la féverole ou le pois d´hiver. Mais il doit être semé plus tôt pour atteindre une taille suffisante en hiver, ce qui lui confère une meilleure résistance (mi-septembre à mi-octobre selon les régions).

Les plus lus

<em class="placeholder">Corentin Chateignier dans un des ses quatre bâtiments de volailles Label rouge sur son exploitation en Eure-et-Loir</em>
« J’ai lancé un atelier volailles en Eure-et-Loir pour diversifier mon exploitation de grandes cultures »

Corentin Chateignier, installé avec son père Alain sur une exploitation de grandes cultures dans la Beauce, a lancé un atelier…

<em class="placeholder">Olivier Cosnard, agriculteur à Ombrée d’Anjou (49), devant une machine.</em>
« Je renouvelle mon parc matériel avec du neuf ou de l'occasion en fonction de mes besoins sur mon exploitation de grandes cultures dans le Maine-et-Loire »

Agriculteur en bio à Ombrée-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, Olivier Cosnard a fait le choix d’un parc matériel…

<em class="placeholder">Bastien Porte et son frère Vincent Darribeau, associés de l&#039;EARL Crabot.</em>
« Notre marge brute moyenne en maïs semence est de 2 800 €/ha sur notre exploitation des Landes »

Bastien Porte est, avec son frère et sa mère, multiplicateur de semences à Aire-sur-l’Adour dans les Landes. Ce travail est…

Vidéo : comment entretenir un fossé dans les règles ?

Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…

<em class="placeholder">Valérie Leguereau, agricultrice à Villemardy (41), devant un équipement agricole</em>
« Nous avons ajouté du pois protéagineux à notre assolement dans le Loir-et-Cher grâce à un prix garanti et une assurance sur la production »
Agricultrice à Villemardy, dans le Loir-et-Cher, Valérie Leguereau cultive du pois protéagineux depuis 2024, pour ses atouts…
<em class="placeholder">Vigneron controlant sa tresorerie en especes et effectuant un paiement par cheque. </em>
Revenu agricole : comment évoluent les résultats des agriculteurs depuis douze ans ?

Variabilité interannuelle, écarts de revenus entre spécialisations agricoles, mais aussi entre exploitations dans une même…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures