Aller au contenu principal

Le marché en machinisme
Les ventes de matériel ont continué de grimper en 2011

Les ventes de matériel agricoles sont reparties à la hausse cette année. Toutefois, les fortes fluctuations que subit le secteur appellent à la prudence.

La reprise du marché français des agroéquipements amorcée fin 2010 s’est vérifiée cette année. Le marché a atteint 2,32 milliards d’euros au premier semestre 2011, soit une hausse de 38,6 % par rapport au premier semestre 2010. Cette croissance se traduit par une augmentation conjointe de la production (+ 40,4 % à 1,96 milliard d’euros) et des importations (+ 21,6 % à 1,80 milliard d’euros).

CLIMAT D’INCERTITUDE

La reprise de l’industrie française s’illustre par une hausse importante de la fabrication des tracteurs (+ 46 %) sur le premier semestre 2011. Après une nette progression en tout début d’année, les conditions climatiques du printemps sont venues perturber la dynamique des marchés avec un gel des activités sur les mois d’avril et de juin. Toutefois, les bonnes récoltes ont encouragé la poursuite des investissements. Confortés par un moral au beau fixe dans les régions de grandes cultures et laitières notamment, les acteurs de la filière tablent sur une stabilité, voire une légère hausse des marchés d’ici la fin d’année, leur permettant d’espérer un chiffre d’affaires total de 4,2 milliards d’euros sur l’année 2011. Le manque de fourrage et le prix de l’alimentation du bétail laissent cependant certaines zones d’élevage en situation difficile. Malgré un réel optimisme de la filière, la situation de crise financière plonge la profession dans un climat d’incertitude.

GESTION DES STOCKS

Du côté de la distribution, les concessionnaires envisagent une trésorerie stable d’ici fin 2011. Seuls ceux des régions d’élevage craignent le contraire. Par ailleurs, 27 % des concessions estiment que leur stock en matériel neuf sera moins important qu’en 2010 à la même époque. Cela s’explique en partie par le manque de visibilité, la mise en place de la loi de modernisation de l’économie (LME) et des commandes de plus en plus spécifiques pour chaque client, ce qui n’est pas sans incidence sur les délais de livraison.

LE MARCHÉ EN DÉTAIL

Les immatriculations de tracteurs standards augmentent de 28 % sur les huit premiers mois de l’année avec 15 606 unités contre 12196 en 2010. D’après les prévisions, le marché atteindrait 26 500 unités pour l’année 2011.

Les ventes de moissonneusesbatteuses s’élèvent à 2 008 machines pour la campagne 2010-2011 qui s’est achevée le 31 août dernier, ce qui correspond à une augmentation de 22,7 %. La proportion de non conventionnelles et de machines à secoueurs reste stables. Les prévisions pour 2011-2012 sont très prudentes avec un maintien des ventes.

Le marché des matériels d’implantation et d’entretien des cultures a augmenté de 20 à 50%, par rapport à 2010, selon les catégories (travail du sol, semis et fertilisation). Pour 2012, une progression de 10 à 15% est envisagée. Quant à la pulvérisation, après un début d’année sans visibilité, les ventes ont bien démarré jusqu’à ce qu’arrive la sécheresse pour attaquer l’automne.

Le marché des presses à balles carrées passe de 261 machines pour la campagne 2009-2010 à 392 pour 2010-2011. Celui des presses à balles rondes augmente lui aussi et comptabilise 3650 machines contre 2937 précédemment. D’après les prévisions, seul le secteur des presses à balles rondes devrait progresser, celui des presses à balles carrées subissant un léger recul.

Les ventes de remorques monocoques atteignent 4200 unités sur le premier semestre, soit 1,5% de hausse comparativement à 2010. Concernant les épandeurs organiques, une régression de 0,6 % est constatée sur le premier semestre.

Les plus lus

<em class="placeholder">Olivier Cosnard, agriculteur à Ombrée d’Anjou (49), devant une machine.</em>
« Je renouvelle mon parc matériel avec du neuf ou de l'occasion en fonction de mes besoins sur mon exploitation de grandes cultures dans le Maine-et-Loire »

Agriculteur en bio à Ombrée-d’Anjou, dans le Maine-et-Loire, Olivier Cosnard a fait le choix d’un parc matériel…

<em class="placeholder">Ghislain de La Forge, jeune agriculteur installé depuis 2020 à Marsainvilliers, dans le Loiret, devant sa parcelle de blé</em>
Revenu : « J’ai réduit mes charges de 40 000 euros par an sur mon exploitation de grandes cultures en Eure-et-Loir »

Ghislain de La Forge est agriculteur dans le Loiret. Il suit de très près les chiffres de son exploitation et met en place…

<em class="placeholder">Valérie Leguereau, agricultrice à Villemardy (41), devant un équipement agricole</em>
« Nous avons ajouté du pois protéagineux à notre assolement dans le Loir-et-Cher grâce à un prix garanti et une assurance sur la production »
Agricultrice à Villemardy, dans le Loir-et-Cher, Valérie Leguereau cultive du pois protéagineux depuis 2024, pour ses atouts…
<em class="placeholder">Agriculteur prélevant de la terre à l&#039;aide d&#039;une tarière.</em>
Fertilisation azotée : quelle dose d’azote apporter en 2025 sur des blés semés en conditions humides ?

À l’approche des premiers apports d’azote, quelle stratégie adopter sur des céréales semées cet automne dans des sols souvent…

<em class="placeholder">Sans entretien, des arbres comme les saules marsaults peuvent envahir les fossés. Il faut les enlever pour permettre le bon écoulement de l&#039;eau.</em>
Fossé : comment l'entretenir dans les règles ?
Un fossé doit être entretenu pour permettre le bon écoulement de l’eau et réduire les risques d’inondations des parcelles…
<em class="placeholder">Tracteur épandant de l&#039;azote dans une parcelle de blé.</em>
Fertilisation azotée : quelle date pour le premier apport d’azote en zones vulnérables en 2025 ?

Les 7èmes programmes d'actions régionaux contre la pollution par les nitrates sont entrés en vigueur partout en France, avec…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures